Beaucoup de mythes accompagnent l’histoire de viol

Les mythes qui entourent le viol ont servi à obscurcir sa véritable nature. Le mythe le plus répandu est le besoin sexuel du violeur. La plupart des études confirment que très peu de viols sont commis spontanément, répondant ainsi à une pulsion sexuelle incontrôlable. Une étude a révélé que 90 p.100 des viols en groupe et 58 p. 100 des viols exécutés par un solitaire avaient été planifiés96. Une autre étude prétend que 82 p.100 de tous les viols sont totalement ou partiellement préparés à l’avance97. Ces statistiques discréditent l’image du violeur le représentant comme un homme soudainement surpassé par ses besoins sexuels.

L’auteur d’agression sexuelle est très souvent un inconnu, un autre mythe qu’Amir a démantelé : selon son étude, 30.6% des victimes connaissent bien leur agresseur : 19.3% d’entre eux sont leurs proches voisins, 6% des amis intimes ou des petits amis, et 5.3% sont des amis de la famille. Si l’on ajoute les 2.5% d’agresseurs qui sont membres de la famille, on découvre que plus d’un tiers des agresseurs ont profané des relations d’amitié et de confiance.

Notes
96.

- M. Amir, Patterns in Forcible Rape, op. cit.

97.

- Medea, A et Thompson, K, Contre le viol, 1976.