Le choix de la victime

Le choix de la victime est prémédité, le plus souvent connue des délinquants, il s’agit dans la plupart des cas de l’amie d’un membre du groupe. Certains auteurs expliquent ce choix par l’absence de sentiment amoureux à son égard qui traduit le non-franchissement de ce stade de l’adolescence marqué par la non-fusion entre la sexualité et les émotions.

La victime appartient généralement à la même sous-culture que le groupe de ses agresseurs ; il est rare qu’elle soit d’une autre classe ou qu’elle n’habite pas les environs. Elle est jeune. La victime, la maltraitée, est la fille de mauvaise réputation que la bande ramasse un soir, comme sa réputation est plutôt mauvaise dans le voisinage, elle devient une victime acceptable et le mépris du groupe peut prendre des formes cruelles. Comme l’auteur du viol collectif n’est pas névrotique comme celui de viol individuel, celui-ci s’attaque à des victimes plus acceptables et considérées comme plus valables ; des victimes qui sont déjà expérimentées du point de vue sexuel.

Autre victime possible, la victime « par accident » est une passante dont le comportement n’avait rien de provocateur, mais qui a été attaquée parce qu’elle se trouvait sur le territoire de la bande. Une ivrogne inconnue ou une femme prise de boisson est aussi une cible possible.