Les clivages

Sur la complexité des clivages confessionnels se greffent des inégalités sociales considérables. La proportion de pauvres est certainement plus forte chez les chiites, tandis que le pourcentage d’éléments fortunés est plus élevé parmi les Grecs orthodoxes, et que les classes moyennes sont bien représentées dans la communauté maronite et sunnite. En 1995, la dégradation de la situation économique traduit la paupérisation de ces dernières.

Les oppositions socio-économiques se lisent assez bien à l’échelon régional. Un Liban pauvre et sous-développé, en particulier les régions chiites du Sud-Liban, s’oppose au Nord de la Beqaa ou encore la plaine d’Akkar (qui est essentiellement sunnite). Ce Liban «périphérique» se retrouve, par suite de l’exode rural, dans les quartiers pauvres de l’agglomération de Beyrouth.