LA GUERRE LIBANAISE (1975-1990)

Le territoire libanais a toujours été impliqué dans l’histoire tumultueuse du Moyen-Orient.

L’étalement de l’agglomération de Beyrouth à la suite de la guerre civile (1975-1990) ne s’est pas accompagné d’une véritable augmentation de la population. En fonction des combats entre milices et des invasions étrangères, on assiste à des va-et-vient de population, tandis que certains Beyrouthins émigraient définitivement. Le conflit s’est traduit par d’importantes modifications dans la répartition des citadins : une certaine «homogénéisation» confessionnelle des quartiers et des banlieues a vu le jour. Les musulmans ont quitté les zones situées à l’est de la rue de Damas, les chrétiens ont, de même, abandonné les zones résidentielles de Beyrouth-Ouest, la banlieue sud a été investie par les chiites. La guerre, par ses destructions (au moins 10 % du bâti), a provoqué l’éclatement de la ville.

Un processus de réunification de la capitale libanaise a été amorcé depuis la fin de l’année 1990 (création du district du « Grand Beyrouth »). La guerre civile a fortement réduit l’influence de la capitale sur l’espace libanais. Un nouveau réseau urbain s’est mis en place. Toutes les villes moyennes (Tripoli, Sayda, Zahlé, Baalbek, Tyr) se sont dégagées de l’emprise de la capitale. La promotion de ces « capitales régionales » a été fortement encouragée par l’administration. Des antennes de l’université libanaise ont été créées à Tripoli, à Sayda et à Zahlé.