La famille :

La famille n’est pas seulement tenue de nourrir et d’abriter l’enfant mais doit répondre à ses besoins non seulement physiques mais encore affectifs. Pour un enfant, une bonne maison, ce n’est pas nécessairement, une vaste maison, conforme, avec plusieurs salles, mais une maison, qui dans l’esprit de l’enfant, doit être associée à un bon père et à une bonne mère.

Tous les cas étudiés, sans exception, appartenaient à une famille conflictuelle : source de conflits et d’affects, où violence physique et psychologique se mêlaient l’une à l’autre, traçant le cheminement du développement psychique de l’enfant.

Amour, sécurité, compréhension, patience, écoute active, souplesse, ouverture, confiance, accompagnement et encadrement étaient presque absents, ce a accentué, les relations conflictuelles familiales.

Tous, comme c’est déjà cité au chapitre 6, au début de l’entretien, ont essayé d’embellir leurs souvenirs d’enfance, selon un mode de refus, d’un déni qui jette encore une ombre sur les pages de leur mémoire, refusant le traumatisme vécu dans le passé. Quelques minutes après, les vraies images revenaient, celles refoulées se déguisaient à travers des mots discrets ou des comportements brefs (regard froid ou lointain, silence, mouvements, pleurs...), parfois très dures à évoquer « je veux plus me rappeler, ça me torture ! » nous dit M.H.(cas n° 22). Seul, K.B. (cas n° 24), un père incestueux, nous met vite dans l’ambiance conflictuelle réelle de sa famille, cela, à notre avis entre dans son fonctionnement de monde de défense consistant à attaquer, pour enfin se présenter comme victime de sa société (« hypnose » que nous allons reprendre ultérieurement).