Un enfant victime d’emprise paternelle :

Normalement, la norme pour tout enfant est l’identification aux désirs de ses parents. Il arrive parfois à l’enfant de ne pas pouvoir répondre aux désirs de ses parents, le laissant face au conflit entre ce qu’il veut et ce que veulent ses parents, par suite il risque de perdre son individualité devant la volonté de ses parents, alors, nous sommes de nouveau face à une menace d’anéantissement et d’écroulement du Je.

Pour F.M (cas nº 13) et A.A. (cas n° 12), le père se montre impatient, incompréhensible, fermé, méfiant, rigide, laisse peu de place à l’erreur ; A.A. nous dit : «notre famille n’accepte pas le faussé, ils nous disaient pourquoi vous êtes différents de la famille, quand on faisait des bêtises, il (le père) nous frappait et nous attachait à une corde », la norme devient si lourde pour l’enfant qu’elle le mène parfois aux limites de la psychose.

La place respectueuse qu’occupe le père de A.Y. (cas n° 16) auprès de sa propre famille, se transforme en fardeau (violence psychique) pour l’enfant. Au nom du respect, aucune chance ne lui est accordée pour un épanouissement personnel. Le père de AY. (Cas n° 16), K.A. (cas n° 5), et G.D. (cas n° 8) leur choisit leurs épouses.

Le père autoritaire, hypercritique, obstructif, désire, en raison de sa réussite personnelle, s’imposer comme un modèle à respecter et à imiter. Il propose à ses enfants un surmoi exigeant, altier, à qui sa réussite apporte une valorisation extraordinaire des normes de succès et de conformisme social. Ne pouvant intégrer une propre identité, les enfants, plus d’une fois, ne peuvent accéder à ces triomphes qui les pétrifient. De là, chez eux, des attitudes d’insatisfaction, d’autopunition et, par une conséquence constante, d’agressivité anormale.

Cependant, cette emprise est parfois opérée à travers la parole de sa mère « au Nom du père », comme c’est toujours le cas de A.Y.