Qu’est-ce qu’on attend de la thérapie ?

Après une dizaine d’années d’expériences, Balier finit par dire que ce qui est important après un suivi de thérapie c’est qu’un nombre assez important de sujets (patients-incarcérés) ont pu, à leur sortie, réorganiser leur vie à partir de nouveaux investissements et c’est ce qui importait plus que la poursuite d’une thérapie dont ils ne ressentaient pas le besoin.

Il marque que certains ne sont pas sortis du milieu de la délinquance mais ce n’était pas son but, car selon lui, d’autres déterminants que les facteurs psychologiques interviennent dans la production de la criminalité. Ses efforts étaient déjà récompensés si l’évolution du sujet lui permettait d’adopter un mode de vie qui se rapprochait davantage d’un choix qui lui faisait éviter le recours à la plus grande violence.

Peut-on à notre tour mesurer les résultats par l’absence ou la présence de récidives, ou se contenter du pouvoir de nouveaux investissements ?

La guérison totale est-elle si difficile à atteindre ?

Malheureusement, nous ne possédons pas une réponse actuelle, l’aurons-nous un jour?

Un dernier mot par rapport à ce sujet : comme les résultats de notre recherche ont posé le problème d’agressions sexuelles en terme d’identité, dans ces conditions, l’abus sexuel, serait considéré comme un acte pervers défensif, alors que toute thérapie doit, à notre avis, prendre en considération l’enjeu d’identification et élaborer la possibilité d’une nouvelle intériorisation.