Les premières démarches concernent l’acquisition d’un local. Dans une lettre du 28 octobre 1935 adressée au père Paragot67, Montuclard fait allusion à ‘« l’offre qui [lui] a été faite par plusieurs personnes (...) des frais de location, de réparation et d’entretien d’un assez grand appartement à Lyon’ » pour y abriter quelques oeuvres dominicaines. Il précise à ce propos, faisant ici, de toute évidence, allusion au projet de communauté pour la première fois auprès de ses supérieurs : « ‘Certaines de ces oeuvres prendraient d’ailleurs une forme nouvelle qui leur permettraient ainsi d’atteindre un public plus élargi et non spécialisé.’ » Cette première mention est complétée dans un courrier68 adressé au tout nouveau père provincial69 ; on y apprend notamment que l’appartement, situé au 16 de la rue Grenette, a été loué à l’initiative du père Montuclard, qu’il est susceptible d’accueillir deux salles de réunion, un petit bureau, un petit oratoire.
La deuxième préoccupation est de donner une justification à cette installation, dans l’impossibilité d’arguer de l’oeuvre nouvelle ‘« pour n’effaroucher personne et parce que [l’] idée n’est pas encore tout à fait au point’ ». C’est pourquoi Montuclard propose d’y accueillir les groupes des Amis de Sept, de la J.E.C. et de la J.E.C.F. dont il a la charge. Hélas, au même moment, le père Paragot prend des mesures pour le remplacer dans toutes ces activités. Finalement, une parade est échafaudée. Madame Sonnery offre son appartement privé de la rue Grenette aux Amis de Sept qui y établissent une permanence et sollicitent le père Montuclard pour des causeries religieuses70, qu’autorise le père Paragot, mais c’est probablement cette situation qui précipite la fondation de la Communauté, dans la première quinzaine de janvier 1936.
F.M., carton 7.
Ibidem.
Le père Lesimple est élu provincial le 21 octobre 1935.
Ces « causeries religieuses » demandées au père Paragot (lettre du 13/11/1935)- et autorisées par lui -, deviennent « causeries régulières » dans la relation qu’en fait le père Montuclard (lettre du 16/11/1935).