« ‘Pendant que la France s’agite dans le tumulte de la défaite et des intrigues, dans cette vieille maison forte de basalte noir, perchée avec l’église romane à la pointe d’un petit coteau qui domine le Forez de toutes ses pentes, s’élabore la réforme de la Chrétienté’ ». Ainsi Mounier décrit-il le pic de Montverdun210, dominé par le prieuré médiéval dont l’A.R.S. loue la partie habitable.
Dès le début de la guerre, Maurice Montuclard a saisi le prétexte du remplacement de François Fontvieille, mobilisé et inquiet d’abandonner ses paroissiens, pour installer là le centre de son mouvement et y créer une expérience de vie communautaire réelle. De septembre 1939 à septembre 1940, trois membres du groupe vont cohabiter à Montverdun. Le père Montuclard a obtenu l’autorisation de ses supérieurs de suppléer le curé momentanément absent ; Jehanne Allemand-Martin et Marie Aubertin le rejoignent, dans un double souci de ne pas laisser le père seul et de créer là un point d’ancrage du mouvement. Afin de justifier leur présence et de gagner leur vie, les deux jeunes femmes occupent, la première, un emploi de secrétaire de mairie et d’assistante rurale211, la seconde, une fonction de préceptrice auprès de cinq fils de familles aisées du village ou réfugiées dans les environs. Tous trois font l’expérience nouvelle pour eux de la ruralité : Jehanne et Marie apprennent à cohabiter avec la bonne du curé et « ‘François Fontvielle vient à peu près chaque dimanche surveiller les progrès du père en jardinage’ »212.
Parallèlement à la poursuite de sa réflexion communautaire, Maurice Montuclard saisit l’occasion de l’apostolat qui lui est confié pour développer une expérience de rénovation paroissiale. Le premier aspect de cette rénovation s’applique à la liturgie, dans un esprit inspiré des innovations conduites dans la paroisse de Saint-Alban par l’abbé Remillieux, avec qui le père Montuclard entretient des relations amicales. L’effort porte d’abord sur la messe basse du matin où l’assistance est plus engagée, puis sur la grand-messe du dimanche. Grâce à des feuilles polycopiées, les fidèles disposent de la traduction française des prières et sont invités à réciter les psaumes, puis à reprendre en antienne les strophes du psaume correspondant. A l’offertoire, les communiants font l’offrande du pain et tous les assistants l’offrande qui remplace la quête. L’enthousiasme et la participation de l’assemblée reste, certes, bien en deçà des espérances du prêtre, mais celui-ci a bien conscience que la rénovation du culte ne pourra être réalisée que si la réalité communautaire de la paroisse est restaurée en profondeur. C’est pourquoi il s’attache parallèlement à développer de nouvelles relations humaines dans le village, aidé en cela par l’action sociale de Jehanne Allemand-Martin et envisage de profonds changements (remise en cause du casuel, des sacrements payants, de l’état séparé du prêtre) pour insuffler une « mystique de la paroisse » qui viendrait contrebalancer la « mystique de l’action catholique ». Le relatif échec de l’expérience est attribué à sa brièveté et au milieu concerné, très indifférent et rural : « ‘Les paysans sans doute assimilent lentement’ » (sic !)213. Mais cette tentative marque le groupe qui mesure l’ampleur des bouleversements nécessaires dans les habitudes chrétiennes pour y « ‘réveiller la conscience de la paroisse – communauté’ » et la nécessité d’étendre partout ce type d’expérience. Elle traduit l’intérêt constant de Maurice Montuclard et ses amis pour les recherches de rénovation liturgique qui convergent avec leur projet de restauration d’une église vivante et du rôle des laïcs en son sein.
Toutefois, l’essentiel du travail de l’équipe est consacré à la vie du mouvement. Tandis que Jehanne Allemand-Martin se charge des tâches de secrétariat, le père Montuclard s’attelle à la rédaction de la règle de la Communauté, en collaboration avec Emmanuel Mounier à partir d’août 1940. Celui-ci, après trois semaines d’internement au camp de Surgères, en Charente-Maritime, a été libéré avec sa compagnie et transféré à Orange, en zone non occupée214. Après un passage d’une quinzaine de jours à Grenoble, il rejoint l’équipe du mouvement à Montverdun, peu de temps avant que celle-ci ne revienne à Lyon.
Mounier et Montuclard s’étaient rencontrés pour la première fois peu de temps auparavant, début avril 1940, par l’intermédiaire de Paul Fraisse. Ils avaient déjà échangé des propos sur leurs conceptions communautaires : « ‘Ce qui apparaît essentiel, c’est que nous nous liions les uns aux autres par tout ce qui fait notre vie ici-bas, dans l’espérance chrétienne. Si nous nous lions par la partie de nous-mêmes qui n’est pas insérée dans la pleine vie (...), nous ferons automatiquement une communauté « hors-monde », ce qui est radicalement contraire à notre vocation’ ».215
Dès le premier abord, Mounier a été séduit par le projet du père Montuclard : « ‘Nous avons déjà goûté du communautaire, l’autre dimanche à Beaujeu, dans le groupe de Suzanne Martin’ ‘ (...). La pensée du père Montuclard’ ‘ est beaucoup plus vaste ’»216. Il apprécie son constat de l’abandon par l’Eglise de la grande tradition communautaire, ses tentatives de réforme liturgique et surtout sa conception de l’action temporelle. Tout cela favorise une grande proximité de vues entre les deux hommes : « Il s’insère, évidemment, dans le timide et puissant mouvement théologique de retour aux premiers Grecs, par delà le juridisme et le logicisme latin, qui est aujourd’hui une de nos grandes espérances. Mais il le pense sous son incidence temporelle et par là je trouve en lui le Μεταζυ ‘idéal entre la théologie et les petites réflexions que j’ai menées cet hiver sur le sens communautaire chrétien.217 (...) Le père Montuclard’ ‘ voit nuancé ; il n’a rien, au surplus, de l’illuminé et ne désire progresser que par lentes expériences paroissiales, comme font toutes choses dans l’Eglise, soutenues par des ouvrages de fond. ’»218
Dès son arrivée à Montverdun, le philosophe partage le travail du dominicain. « ‘Nous travaillons beaucoup, et beaucoup en commun l’après-midi, à mettre au point une charte. (...) L’expérience va continuer, puisque nous pensons habiter cet hiver avec elle [Jehanne Allemand-Martin’ ‘] et Marie Aubertin’ ‘, vers les Terreaux peut-être’ ».219 Voilà donc une fois de plus Mounier campé en « rédacteur de règles », facette du personnage rarement soulignée, mais réelle, depuis le soutien au mouvement « Communauté » du Belge Raymond de Becker220, jusqu’au magistère culturel exercé un court temps au sein du mouvement Jeune France221.
Une fois de plus, la tâche est commandée par les pressions de la hiérarchie et la nécessité de justifier la poursuite de l’oeuvre. Pressé par le père Gerlaud de demander à l’autorité épiscopale de prendre l’oeuvre sous sa responsabilité, le père Montuclard souhaite auparavant solliciter l’avis – et, en vérité, le soutien – de personnalités « ‘capables de présenter des critiques utiles et constructives ’»222, autrement dit bienveillantes. La liste des destinataires pressentis est assez éloquente sur ce point : les pères de Lubac et Bernadot, Jacques Maritain et le cardinal Suhard. Voilà pourquoi Montuclard note dans ses réflexions : « ‘Il faut, oui, que, sans tarder, j’écrive une ébauche de règle’ », même si la démarche lui paraît à la fois prématurée (« ‘c’est la règle qui vient en dernier lieu’ »223) et nécessairement longue, donc inapte à répondre à la demande pressante de ses supérieurs.
Document polycopié de 59 pages, le Carnet de Route - tel est le nom choisi -, dans la lignée de la « feuille de route » et dans un vocabulaire décidement très... » routier », comprend six parties. Cinq chapitres présentent l’esprit, les engagements, l’oganisation de la Communauté. Suit un appendice composé d’une soixantaine de citations scripturaires, la plupart tirées des épîtres, considérées comme le fondement de tout le reste. Le style choisi ne s’inspire pas des constitutions dominicaines, mais plutôt des règles monastiques anciennes, comme celles de saint Benoît, saint Augustin ou saint Basile que Montuclard a étudiées minutieusement.
L’ensemble synthétise la recherche effectuée dans les quatre années d’existence du mouvement, mais se veut davantage un outil pour un développement futur que le bilan figé des réalisations antérieures : ‘« [Non pas] un terme, mais un point de départ ; non pas un maximum, mais un minimum ; non pas un ensemble de préceptes et de recettes auxquels on cherche à se conformer, mais beaucoup plus un esprit qui doit pénétrer en nous et y faire incessamment jaillir des créations originales’ ». Ce qui frappe dans l’ensemble du projet, c’est la volonté de liberté d’ouverture au monde et d’engagement qui prévaut en chaque article. C’est d’ailleurs ce qui enthousiasme Mounier, qui y retrouve bien des aspects de ce qu’il projette à Châtenay-Malabray : « ‘Rien ne rappelle l’atmosphère pesante du groupe Martin224. Un sens vif de la liberté, de l’ouverture, (...) d’éliminer tout vestige du « cercle », de l’ » entrer dedans », « à l’extérieur de », sans exclure le minimum de bon ordre nécessaire. Idée centrale : la cohabitation spatiale n’est pas une condition essentielle de la vie communautaire (...) Organiser donc des communautés de chrétiens vivant séparément dans le monde ; et s’unissant non pas dans une sorte de refuge spirituel, sur des problèmes de « vie intérieure » séparée, mais sur leur engagement temporel total : famille, métier, vie civique, etc...’ »225.
Dans cette création à quatre mains, il serait bien difficile et pour tout dire un peu vain, de chercher ce qui est de Mounier, ce qui est de Montuclard. L’ensemble porte la marque évidente du religieux, mais le philosophe peut avoir inspiré maints passages. Ne reconnaît-on pas son style dans ces lignes emportées : « ‘Longtemps, la spiritualité a été accaparée par les ascètes et les contemplatifs. Elle a été marquée aussi par l’individualisme universellement régnant dans les époques passées et les contrecoups de cette rupture entre le spirituel et le temporel qui s’y est accomplie. C’est pourquoi, aujourd’hui encore, les chrétiens restent absorbés par des dévotions secondaires, de petits intérêts, le souci quasi exclusif de leur salut ou de leur perfection ; ils axent leur effort sur des exercices surajoutés de piété ou d’ascèse plus que sur les exigences naturelles de la charité dans leur vie totale ; ils deviennent fréquemment des hommes inachevés, timides et défiants à l’égard des valeurs humaines ; et, comme il faut bien pourtant faire face aux tâches quotidiennes, les meilleurs donnent l’impression de se légitimer à eux-mêmes ce soin qu’ils apportent aux choses du monde par les possibilités qu’elles offrent de se sanctifier, de témoigner que l’Eglise n’est pas l’ennemie du progrès, de diffuser les idées chrétiennes et de conquérir ceux avec qui ils collaborent, de travailler à la réalisation du vieux rêve, hérité du Moyen-Age, d’une organisation temporelle chrétienne de la société, sans voir qu’on les accuse de passer ainsi à côté de l’ordre social, actuellement possible entre des hommes spirituellement divisés sous le prétexte d’un ordre idéal mais futur, qui présupposerait la conversion de tous à la foi.’ » ?
Condamnation de l’individualisme, rejet de la mentalité de conquête et du prosélytisme à tout prix, comme des rêves de restauration d’une chrétienté fantasmée : les deux hommes sont alors sur une même longueur d’ondes - Mounier le souligne dans ses notes personnelles226 - et la rédaction du Carnet de Route les amène à une longue collaboration227, interrompue seulement par les démarches de Mounier ici et là dans la perspective de la reparution d’Esprit et par le déménagement de l’équipe, qui rejoint Lyon en septembre 1940. On peut d’ailleurs s’étonner de ce départ de Montverdun, après avoir souligné l’importance, aux yeux de Montuclard, de l’action paroissiale menée. Plusieurs facteurs peuvent y concourir : l’insistance des supérieurs de l’ordre pour que le religieux se rapproche d’un couvent228, les sollicitations dont Montuclard est l’objet pour diriger les éditions de l’Abeille, l’opportunité d’un nouveau local et surtout l’intérêt du mouvement, dont le centre bénéficiera d’une situation plus favorable, au coeur de la capitale des Gaules. De fait, l’installation définitive à Montverdun n’avait jamais été envisagée : dès août 1940, Marie Aubertin se rendait régulièrement à Lyon pour organiser le retour229. Stratégie fructueuse, puisque cette installation lyonnaise, dans le contexte de bouillonnement intellectuel que connaît la ville du fait de la conjoncture, va donner au mouvement un élan nouveau et déboucher sur la création des Cahiers de Jeunesse de l’Eglise.
Si l’on dresse un bilan de la situation au terme de ces cinq premières années d’existence, on constate que la Communauté a non seulement tenu, mais qu’elle a prospéré. De la douzaine de membres de 1936, le groupe est passé à une cinquantaine de participants : huit prêtres, une dizaine de ménages, une vingtaine de célibataires. Autre élément positif : le nombre des défections semble très faible, si l’on considère que presque tous les aspirants des premières années ont prononcé leur engagement. La Communauté enregistre donc régulièrement de nouvelles adhésions et ces adhésions se révèlent profondes et sûres. De plus, le groupe s’est doté d’un cadre strict, dont la règle est le point d’orgue. Rigoureuse, voir tatillonne, cette organisation achève de conférer des allures « d’ordre laïc » à une Communauté qui se définit comme le fer de lance de la rénovation chrétienne au sein du monde moderne230.
Parallèlement, ces cinq années ont permis au mouvement d’affiner son appareil conceptuel. Les intuitions de départ du père Montuclard ont été approfondies, à l’épreuve de la vie du groupe et l’expérience apostolique menée à Montverdun a fini de persuader l’équipe de leur bien-fondé : le salut de l’Eglise passera par la redécouverte du « dedans » de l’Eglise, via une restauration de l’institution paroissiale qui, loin de séparer les chrétiens des autres hommes, leur fera tenir pleinement leur place dans le monde, sans esprit de conquête, ni tentation sectaire au sein de mouvements confessionnels, mais au contraire en toute fraternité au sein d’une société pluraliste. Les événements ne font que conforter cette position : les premières mesures du régime de Vichy font craindre une évolution à l’allemande où les Eglises, privées de leurs mouvements par le régime nazi, ne peuvent plus compter que sur le culte pour maintenir leur rayonnement. En revanche, l’acceptation de l’oeuvre par les instances ecclésiastiques n’est toujours pas réalisée.
Du côté de l’épiscopat, si Montuclard n’a pas reçu de soutien massif – seul Mgr Suhard s’est montré vraiment enthousiaste –, il n’a au moins pas été détourné de ses projets. Il en va bien différemment au sein de l’Ordre dominicain où l’opposition aux desseins du religieux est vive, tant au niveau de la Curie généralice pour des questions de fond, comme la remise en cause de la séparation entre clercs et laïcs ou du magistère de la hiérarchie, qu’à celui des supérieurs directs, qui s’insurgent contre les manquements au statut canonique dans l’attitude du père, jugée bien trop indépendante.
La question est particulièrement cruciale quand on la rapporte au rôle joué par Maurice Montuclard dans l’histoire du mouvement. On a pu souligner l’influence de Jehanne Allemand-Martin comme soutien et inspiratrice, mais il n’empêche que l’oeuvre repose presque entièrement sur la seule personne du religieux. C’est la séduction qu’il opère par son charisme et son acuité intellectuelle qui attire de nombreux membres. Mounier lui-même est frappé par sa faculté de se projeter dans l’avenir et de voir les évolutions en marche : « A vrai dire, il me semble plus prophète que philosophe »231. Il est le catalyseur autour duquel se mobilisent les initiatives et se focalisent les énergies. Dans le domaine spéculatif, il initie et approfondit les réflexions communautaires, il y consacre tout son temps et toutes ses pensées. Et si les publications du groupe sont lues et discutées par les autres membres, voire élaborées en commun, il en est le rédacteur définitif et exclusif.
C’est là une source de cohérence et de progrès dans la réflexion, mais aussi la principale faiblesse du mouvement, qui repose finalement sur trois personnes, désignées sous le terme de « disponibles » et qui, de fait, sont les seules à consacrer l’essentiel de leur activité à la Communauté : Maurice Montuclard, Jehanne Allemand-Martin et Marie Aubertin. Pire, si l’accroissement numérique du mouvement est réel, il semble marquer le pas dans la mesure où il n’est pas parvenu à essaimer en dehors du groupe originel. Ce manque de rayonnement lui est particulièrement préjudiciable car il compromet une quelconque reconnaissance par la hiérarchie – l’Assemblée des Cardinaux et Archevêques en l’espèce – qui veut des réalisations avant d’accorder publiquement ses encouragements.
Au fond, les bouleversements dus à la guerre vont fournir à l’expérience l’audience qui lui manquait. Rendant possible la publication des Cahiers et éloignant la férule dominicaine, ils offrent à la Communauté une nouvelle dimension.
Montverdun se trouve dans le canton de Boën (Loire), non loin du château de la Bastie-d’Urfé.
« Jehanne apprend pour l’heure à ne pas confondre dans la salle de mairie l’isoloir électoral avec un cabinet de déshabillage pour les visites médicales » Message n° 7, 1re série, 25 novembre 1939.
Ibid
Un compte rendu de l’expérience, sous le titre « La messe à la campagne peut-elle devenir vivante ? », et signé des initiales M.P. (Paul Montuclard ?) figure dans le 1 er Cahier de Jeunesse de l’Eglise (pages 153 à 158)
M. Winock, Esprit, édition 1996, pages 212-213.
Message, n° 10 du 25 avril 1940.
Emmanuel Mounier, Entretien X, page 260. Dans les Carnets originaux, dont la photocopie m’a été aimablement communiquée par Bernard Comte, suivent 16 pages sur le projet du père Montuclard.
Ibid, Carnets originaux, page 21.
Ibid, page 27.
Lettre d’Emmanuel Mounier à Paul Fraisse, 14 septembre 1940, Bulletin des amis d’Emmanuel Mounier, n° 86, octobre 1996, Page 4.
Daniel Lindenberg, Les années souterraines, pages 211-212.
Michel Winock, Esprit, pages 230 à 234 dans l’édition de 1996.
« Réflexions après ma conversation du 26 mai [1940] avec le T.R.P. Gerlaud », Correspondance avec les supérieurs dominicains, F.M.,8,5,2.
Ibid.
Communauté créée à Beaujeu autour d’une jeune femme, Suzanne Martin et qui pratiquait une vie communautaire intégrale : cohabitation, communauté de ressources, de vêtements... Au bout de quarante-huit heures partagées, Mounier s’était senti « fatigué de promiscuité ».
Emmanuel Mounier, Entretiens X, Carnets originaux, pages 27 et 28.
Mounier et sa génération, Entretiens X, page 260. Cf annexe III.
Fin novembre, la règle n’est pas encore achevée. Cf rapport à Mgr Gerlier, 25/11/1940.
Le père Cathelineau écrit au père Montuclard le 4 mars 1940 : « La permission accordée par le père général pour les religieux dans votre cas n’est que de six mois (...), l’archevêque a manifesté son étonnement devant les cas de religieux isolés et non soumis à la protection « paternelle et infiltrante des supérieurs ». De plus, nous cherchons maintenant à ramener tous les curés ou vicaires à leur place normale ». Papiers Montuclard, carton 8, chemise 5, liasse 2.
Message n°14, 2 août 1940.
Un tel style est bien dans l’air du temps. On le rapprochera par exemple de ce que Dunoyer de Segonzac met alors en place à Uriage.
Mounier et sa génération, Entretiens X, page 260.