III - DELINQUANCE

En général, trois types de définitions sont proposées : Définition juridique ; définition sociologique, et définition psychologique. De celles-ci nous dégagerons notre position.

1 - DEFINITION JURIDIQUE

Elle s'appuie sur l'étymologie du mot en latin : délinquo, is. ere, liqui, délictum, signifiant commettre une faute, pêcher. La délinquance est l'ensemble des crimes et délits considérés sur le plan social (Larousse, 1982, 293)

Bassitché (1988, 64-75) dans sa thèse a opté pour une définition juridique ou «légale», option partagée par Robert (1992) et Cario (1996b, 83). Ainsi, l'appréciation d'un individu (délinquant, non délinquant) relève exclusivement du magistrat. Cette approche se retrouve chez Cusson (1981, 31-19) : «le mot délinquant désignera les infractions commises par les adolescents punissables aux termes du code pénal et causant un dommage évident à autrui». Et pour précision, l'auteur exclut «les infractions dont la victime est le délinquant lui-même, les actes qui constitueraient un danger pour leur auteur : drogue, alcoolisme, absentéisme scolaire, fugues, jeux et paris, automutilation...». Il est vrai, l'approche juridique nous protège de toute perversion de la délinquance en la restreignant. Cependant si nous tenons compte des plaintes des parents et des voisins de ceux-ci, si nous tenons compte des comportements pour lesquels les parents conduisent leurs enfants chez un psychologue afin que celui-ci puisse les orienter dans un centre rééducatif (Koudou O., 1994g) nous pouvons nous demander s'il ne faudrait pas élargir la notion, ceci pour mieux rester près du contexte socio-culturel africain, en l'abordant sous l'angle sociologique.