1 - DIMENSIONS PRINCIPALES DE L'AGGRAVATION

Tableau 11 : Répartition du processus d'aggravation

Vols (aggravés)
Coups et
Escroquerie et abus de confiance
blessures de faits, assas-sinats, viol
Détention et usage de stup.

Total
Non-aggra-vation (Dé-sistement)
Eff. %Eff.% Eff.% Eff.%Eff.%  
A.J.47 27,493218,71 2414,03 2915,963922,81171  
A.N.J.05 10,420918,75 0306,25 0815,662347,9248  
Total52 23,744118,72 2712,33 3716,896228,31219  

Ce tableau 11 établit une répartition de l'aggravation selon le statut juridique des adolescents et selon surtout les types de délits dans la mesure où les effectifs représentent les adolescents qui sont passés à l'acte et dont les comportements se sont activés. Si chez les adolescents de justice, les vols aggravés dominent (27,49 %), chez les adolescents non de justice, c'est la non-aggravation qui prime (47,92 %). Ceci ne signifie nullement que l'aggravation est absente chez ces derniers et la non-aggravation chez les premiers. Car en faisant la comparaison entre l'aggravation et la non-aggravation par un regroupement de données, il est possible que les rapports changent.

Tableau 12 : Répartition de l'aggravation (données regroupées)
Violences Détention et usage de stup.Délinquances AstucieusesNon aggravationTOTAL  
Eff. %Eff.% Eff.% Eff.%Eff.
A.J.71 41,523218,71 2916,96 3922,81171
A.N.J.08 16,660918,75 0816,66 2347,9248
TOTAL79 36,074118,72 3716,89 6228,31219

Khi-deux TS (15,2) pour 3dl au seuil de 0,010. P (X ≥ 11,34) = 0,010.

Le regroupement des données montre que les comportements non aggravés représentent 77,19 %. A ce niveau prime la délinquance violente composée de vols aggravés et de coups, blessures, assassinats et viols (41,52 %). Chez les adolescents non de justice, même si la non aggravation est importante (47,92 %), l'aggravation l'est également (52,08 %), avec des proportions à peu près égales de délits. Ainsi nous percevons l'évolution des deux groupes d'adolescents par rapport au processus d'activation mais surtout la différence dans cette évolution, la répartition étant dissemblable (Z = 161,84 et Z est extérieur à [-2,58 ; +2,58] au seuil de 0,01 à partir de X1 = 85,5 et X2 = 24). Parmi ceux dont les comportements ont activé, l'aggravation est plus importante chez les adolescents de justice que chez les adolescents non de justice où nous observons un désistement de l'activité délictueuse, c'est-à-dire où les cas de comportements aggravés ne sont pas plus significatifs que ceux dont les comportements sont moins aggravés. A quelle tranche d'âge ces comportements délinquants sont-ils aggravés ?

Existe-t-il un stade d'évolution où les comportements délinquants sont aggravés ?