2 - AGE ET AGGRAVATION

Khi-deux NS (3,03) au seuil de 0,050 pour 2dl.

P (X ≤ 5,99) = 0,050

Khi-deux NS (0,675) au seuil de 0,050 pour 2dl.

P (X < 5,99) = 0,050.

L'aggravation des comportements délinquants est très manifeste chez les adolescents de 16 à 17 ans (A.J. = 59,85 % ; ANJ : 68 %) caractérisés souvent par une délinquance astucieuse (A.J. = 72,41 % ; A.N.J. = 75 %). Cependant si apparemment cette forme astucieuse de comportements délinquants (escroquerie, abus de confiance, usages de faux) est importante, il ne faut pas omettre les autres formes telles les violences (A.J. = 57,75 % ; A.N.J. = 62,5 %) et la détention, vente et consommation de stupéfiants et drogues (A.J. = 53,12 % ; A.N.J. : 66,66 %). Ceci signifie que l'aggravation de la délinquance est une constante chez les adolescents objets de notre étude, plus particulièrement chez ceux qui sont âgés de 16 à 17 ans donc situés entre le milieu et la fin de l'adolescence. (A.J. : Z = -23,12 et Z extérieur à [-2,58 ; +2,58] au seuil de 0,01 ; A.N.J. : Z = -27,52 au même seuil). Il apparaît à partir de ces données que l'aggravation des comportements délinquants semble se développer au fur et à mesure que les adolescents atteignent une certaine maturation caractérisée par une période de transformations physiologiques et psychologiques, de crise d'originalité juvénile donc de vulnérabilité psychologique, mais aussi période d'expérimentation, de recherche de nouveaux moyens pour atteindre des buts. Cette période qui est aussi celle de la quête d'identité nouvelle, de l'autonomie, offre un terrain psychologique et physiologique (capacité physique) favorable à l'aggravation de la délinquance chez les adolescents. Il faut enfin préciser que les menus larcins, le vol simple, le vol d'une personne et les agressions existent toujours mais sont transcendés par des délits de plus en plus sérieux. Ainsi, le stade d'aggravation contient encore des délits observés à l'émergence.