3 - DECLENCHEURS SECONDAIRES

L'étude des déclencheurs secondaires portera sur la participation continue aux activités délinquantes avec les pairs marginaux, l'emplacement favorable des objets de délits, le faible contrôle social et de soi.

Participation avec le groupe Objets sans contrôleObjets avec contrôle
Seul
Effectif %Effectif% Effectif%Effectif%  
AJ160 89,891810,11 16391,571508,43  
ANJ49 64,472735,53 4457,893242,11  
TOTAL200 45 20747  

Khi-deux = 12,53 et Khi-deux S au seuil de 0,001 pour 1 dl. P(x ≥ 10,83) = 0,001.

Khi-deux = 40,4 et Khi-deux TS au seuil de 0,001 pour 1dl. P(x≥ 10,83) = 0,001.

Ce tableau montre que les adolescents se sont retrouvés constamment avec les pairs marginaux en participant aux activités délinquantes (82,28 %) dans des milieux où les objets de délits sont favorablement placés (à portée de la main sans contrôle). Ainsi le mode de vie par rapport aux activités délinquantes et la permissivité du milieu contribueraient à l'activation des comportements délinquants. En d'autres termes la continuation de la carrière délinquante avec les pairs marginaux (X2 = 10,83 pour 1dl au seuil de 0,001 et X2 = 12,53 > 10,833 ; c = 0,21), l'emplacement des objets de délits et la faiblesse du contrôle social (X2 = 10,83 pour 1dl au seuil de 0,001 et X2 = 40,4 > 10,83, c = 0,37). Ainsi, l'activation de la délinquance chez les adolescents dépendrait aussi des facteurs extériorisants secondaires : «Avec les amis, on peut tout faire» ; «C'est surtout avec les camarades que nous volons» ; C. L., 16 ans : «C'est dans le groupe qu'on fait tout» ; C. L., 16 ans : «Les gens croient qu'ils surveillent, or ils ne surveillent pas» ; S. S., 17 ans : «On sait où c'est caché» ; «Ce n'est pas caché du tout» ; S. E., 16 ans : «Même avec surveillance, on peut les tromper» ; C. A., 15 ans : «Ce n'est pas ça on appelle surveiller» ; ou B. C., 14 ans : «C'est difficile de se retenir» ; M. F., 15 ans : «Je faisais un effort pour ne pas voler mais difficile» ; G. L., 16 ans : «Lorsque je vois quelque chose, je veux avoir ça toute de suite». Nous retrouvons les conclusions d'études évoquant la rue comme espace formel d'intégration à la violence urbaine (Rodriguez, Torrès, 1997, 42), comme espace criminogène (Sissoko, 1997, 67).