2.2 - Sentiment du manque

L'étude du sentiment de manque portera sur l'étude des besoins inconscients des adolescents identifiés à partir du Thematic Apperception Test (T.A.T.).

A. J.A. N. J.TOTAL  
Effectif %Effectif% Effectif%
Insécurité face à
20
l'Avenir

16
04
15,2

15,3
24

43
Insécurité affective

20
05
32,6

30,6
48

35
Insécurité matérielle

16
04
26,5

24,8
39

18
Insécurité physique

12
03
13,6

13,4
21
Insécurité par
10
contrainte
et abaissement

08
02
07,6

7,6
12

06
Sécurité

28
07
4,5

8,3
13

132
Total

100
25
100

100
157

Khi-deux = 18,41 et Khi-deux TS au seuil de 0,010 pour 5dl. P(x≥ 15,09) = 0,010.

C = 32.

L'étude des besoins inconscients à travers le T.A.T. permet d'appréhender le sentiment du manque chez les adolescents par l'intermédiaire du sentiment d'insécurité. Sentiment de manque car le besoin est l'état ressenti par rapport à un manque. Ce sentiment du manque (sentiment qu'il manque toujours quelque chose) comporte deux variantes principales : insécurité affective (30,6 %) et insécurité matérielle (24,8 %) auxquelles il faudrait joindre l'insécurité face à l'avenir (15,3 %) qui en fait découle des deux premières. L'intensité de ces variantes du sentiment du manque signifie que les adolescents attendent de leur entourage aide, soutien et consolation. La variante insécurité face à l'avenir révèle le désir des adolescents de travailler d'où l'accomplissement de soi-même si cet avenir est sombre. La variante insécurité physique est une réaction agressive face à la coercitivité de l'environnement dans lequel ils sont en permanence : agressions des autres pour survivre ou se défendre. La variante insécurité par contrainte est l'abaissement manifesté par les sujets sous la contrainte, une sorte de violence à soi-même. Ces variantes coexistent à des degrés divers chez un même individu et chez tous les adolescents dont les comportements délinquants sont activés, et forment ensemble le sentiment de manque (qui conduit à l'instabilité affective, à l'attachement successif à plusieurs objets) lequel pourrait être impliqué dans l'aggravation des comportements délinquants étant donné qu'il est présent chez tous les sujets de ce stade du développement de la délinquance. Mais ce sentiment de manque comme l'identité négative de soi et la représentation familiale négative ne pourrait suffire pour mesurer l'impact de la personnalité à risque délinquant tertiaire sur l'aggravation des comportements délinquants. Il faut joindre à ces trois traits, l'hyposocialité.