3 - DECLENCHEURS TERTIAIRES

A. J. A. N. J.  
Eff. %Eff.% X2 0,999DLC
Participation continue aux Délits en groupe
118

36
9
89,4

0,44
1
38,51
Vécu permanent dans les zones à risques (Bars, quartiers, etc.)
120

64
16
90,9

0,28
1
13,47

106
Faible surveillance policière

48
12
80,3

0,26
1
11,4

116
Faible surveillance sociétale

56
14
87,9

0,30
1
15,05
Khi-deux T significatif à 0,001.

Ce tableau fait ressortir les conditions existentielles quotidiennes dans lesquelles ont vécu et vivent les adolescents de justice (N = 132) et non de justice (N = 25) dont les comportements délinquants sont aggravés. La plupart de ces adolescents participent de manière continue aux activités délinquantes avec les pairs marginaux ou délinquants (89,4 %) dans les zones à risques (90,9 %) où la surveillance policière est faible (80,3 %) mais également où l'indifférence et la peur dominent c'est-à-dire : où le contrôle social informel est faible (87,9 %). Ces facteurs agissant en permanence pourrait constituer des détonateurs des activités délinquantes. Il apparaît par conséquent que l'aggravation des comportements délinquants dépendrait en partie des facteurs déclencheurs tertiaires qui constituent un ensemble de situations pré-délinquantes dynamiques dans lesquelles se trouvent constamment les sujets : M. A., 17 ans : «Quand on est avec les autres, on se sent bien pour voler ou agresser». O. S., 16 ans : «Dans le groupe, on fait ce qu'on veut» ; M. F., 15 ans : «C'est dans les coins où on ne peut pas nous reconnaître qu'on fait les affaires» ; K. P., 15 ans : «On fréquente beaucoup les bars» ; A. P., 15 ans : «C'est difficile qu'on passe dans nos quartiers» ; S. E., 16 ans : «Les policiers même ne peuvent rien faire» ; C. L., 16 ans : «Ils ont peur de nous dire quelque chose quand il fait nuit dans le quartier». S. S., 17 ans : «On est dans la rue libre de faire ce qu'on veut faire». M. F., 15 ans : «Il n'y a personne pour nous dire ne fait pas ça».