3.9 - Apprentissage professionnel et alphabétisation

Il s'agit ici de l'apprentissage des métiers : menuiserie, maçonnerie, couture, plomberie, électricité, mécanique dans des ateliers rattachés au Centre de réadaptation ou des ateliers créés par le Centre : une formation de base à tous ces métiers dans un premier temps et une spécialisation dans un deuxième temps. Ceci signifie que la formation devra comprendre un aspect théorique adapté au niveau cognitif des adolescents et un aspect appliqué. Dans cette perspective les formateurs devraient être également des théoriciens capables de pédagogie. Car les entretiens avec les pensionnaires de Dabou ont montré que ceux-ci exigeaient pour une bonne image d'eux-mêmes, une formation théorique comme les élèves des autres cycles "classiques" mais également des formateurs qui soient capables de théoriser et possédant l'art d'enseigner : «On veut une formation comme à l'école» ; «il faut qu'on écrive comme dans une vraie école».

Par ailleurs, étant donné le faible niveau d'études des adolescents, celui-ci devrait être renforcé par l'acquisition d'autres niveaux.

Ces deux types de formation devraient à la fin aboutir (après deux ans) à la délivrance d'attestation d'apprentissage ou de renforcement éducatif, tout ceci pour renforcer l'image positive des pensionnaires et les aider à une meilleure intégration sociale : «Comme ça on ne se moquera pas de nous» ; «Nous serons comme les autres».