Conclusion partielle

La fiction est un moyen de connaissance parce qu'elle cumule les expériences des individus et des groupes et permet de transcender le temps et l'espace en comblant les défauts de la mémoire. Elle permet la construction de l'identité d'un individu ou d'un groupe par ancrage de représentations mentales.

La fiction est un moyen de modélisation des individus car, plus adaptée aux structures mentales que les réflexions abstraites, elle peut être utilisée à des fins politiques d'autant plus qu'elle agit avec le consentement de personnes. Dans le même temps, la fiction peut être un moyen de résistance contre la modélisation des consciences dans la mesure où elle est une parole singulière qui suppose des gestes libres, celui de l'écrivain et celui du lecteur.

La fiction est une construction rhétorique réflexive qui permet de déplacer, dans un cadre expérimental, les problèmes qui se posent dans une société donnée ; l'autonomisation et la textualisation permettent de suggérer une généralisation par inférence.