3. 1 Rencontres

La première association que nous avons contactée, celle qui nous a amenés à franchir ce seuil préalable, était Shakti16. En effet, nous souhaitions effectuer notre mémoire de maîtrise sur des pratiques alliant préoccupations corporelles et usage de musiques. Ayant une connaissance vague de certaines techniques de relaxations, nous nous sommes plongés dans l’annuaire puis au fil de ses entrées avons choisi, un peu par hasard, parmi des dizaines groupe, cette association précise. Dès la première prise de contact téléphonique, le maître - nommons-le Marc - nous a conviés à participer à l’une des séances. Pour les deux autres associations, Shiva et Ganesh, ce sont des amis qui nous ont proposé de nous mettre en relation avec des personnes qu’ils connaissaient et qui, elles, pratiquaient. C’est ainsi que nous avons sollicités Françoise de l’association Shiva ainsi que Sophie et Philippe de l’association Ganesh. Si, pour ces derniers la personnalisation de leur pratique nous a amenés à plusieurs fois les revoir chez eux, Françoise, elle, a permis d’établir un lien entre nous et le groupe Shiva. Nous avons ainsi côtoyé l’association Shakti pendant plus de six ans, nous rendant à de nombreuses séances de postures, de méditation ou de lecture de textes sacrés mais aussi liant des liens parfois intenses avec certains élèves nous invitant à partager leurs espaces domestiques. Nous avons, de la même façon, participé à de nombreuses rencontres avec le groupe Shiva, nous rendant sur les lieux de pratiques, côtoyant les élèves. Les liens ont pourtant été bien plus difficiles à nouer. En effet, et nous reviendrons sur ce point ultérieurement, pour Shiva, l’implicite de leur enseignement permet peu d’interactions et ne facilite pas l’explicitation des actions par les membres. En revanche, la profusion d’écrits et les séances par elles-mêmes nous ont permis de comprendre les logiques à l’oeuvre dans la construction du sens particulier à ce groupe. Quant à l’association Ganesh, ils ne possèdent pas, et nous y reviendrons, de lieu propre mais c’est l’espace intime, quotidien des pratiquants qui est investi. Nous avons donc, là encore à de nombreuses reprises, consultés ces deux élèves que sont Philippe et Sophie.

Notes
16.

Notons que l’ensemble des noms des associations et des élèves sont des noms d’emprunts. Cet anonymat nous permet de respecter la vie privée des personnes rencontrées mais aussi de contourner les cadres légaux entourant l’association Shiva. En effet, cette dernière s’inscrivant dans le prolongement du droit américain est propriétaire de tous les termes faisant référence à la spécificité de son enseignement : nom des gurus, images symboliques, lieux de pratiques... Dans ce prolongement, aucun ouvrage ne sera explicitement référencé.