1. 3 L’association Ganesh

L’association Ganesh existe depuis un peu moins d’une dizaine d’années. Comme pour les deux autres groupes, là aussi les débuts ont été plutôt approximatifs, difficiles à dater précisément, puisque relevant de rencontres occasionnelles entre quelques connaissances. Philippe nous explique :

Et c’est à l’occasion de ces travaux dans le temple, que cet ami a rencontré leur futur guru, Abhijna. Sophie poursuit :

Dès ses débuts, le groupe se constitue autour d’un nombre restreint de pratiquants, sans lieu fixe pour les cours, chacun s’arrangeant selon ses disponibilités, ses possibilités matérielles... Une configuration souple et mouvante, un peu informelle mais qui cependant demeurait emprunte d’une certaine régularité, un noyau de fidèles se constituant déjà autour des personnes qui restaient et de celles qui ne faisaient que «passer » ... Aujourd’hui, Sophie et Philippe continuent de pratiquer tout les deux, de façon assidue même si l’aspect collectif de leur pratique est nettement moins accentué que pour les deux autres associations. Désormais, le noyau déjà réduit de Ganesh se résume à eux deux, à Lyon, les autres membres, une dizaine, habitant dans le sud-est de la France. Néanmoins, une fois par an, ils se retrouvent à l’occasion d’un stage annuel le plus souvent en présence d’Abhijna, leur guru Indien. Sophie et Philippe, lorsque nous les avons rencontrés, étaient tout deux en charge de la gestion de l’association, ce qui leur permettait de garder des contacts soutenus tout au long de l’année avec les autres adhérents, même si leur pratique au quotidien ne se déroule qu’en binôme, dans leur espace domestique. De ce fait, elle est la résultante d’un véritable choix les impliquant dans leur quotidien puisqu’il s’agit alors pour eux non pas de suivre un rythme collectif mais bien plutôt de moduler leur vie de tous les jours au gré des impératifs et des nécessités du yoga.

Dès lors, si les techniques de base peuvent être rapidement et aisément transmises et appliquées, il s’agit ensuite de conserver et de réitérer en permanence ce lien avec la substance de la tradition. Comme l’indique Philippe, il y a un temps pour «allumer la flamme» et un temps, nettement plus laborieux, où il s’agit de «l’entretenir». Après les instants de la transmission des fondements de l’enseignement, c’est au tour de l’élève de quotidiennement les employer afin d’en faire lui-même l’expérience.