1. 1. 2 Tortueux est le chemin...

Ainsi la recherche de bienfaits, d’un mieux-être existentiel, permettant au sujet de se sentir plus en adéquation avec lui-même et le monde, reste le motif principal d’adhésion aux associations que nous avons étudiées. Ces bienfaits qu’ils soient physiques, psychiques, sociaux ou spirituels peuvent être tour à tour ou simultanément convoqués afin d’expliciter les raisons d’une venue à une pratique telle que le yoga. Dans le cas de Catherine et de Claudine, plus que de bienfaits, le terme de salut pourrait presque être avancé puisqu’ici, le gain qualitatif d’un bien-être particulier qu’il soit psychique - «aller mieux dans sa tête » - ou physique - faire des exercices d’assouplissement afin d’»aller mieux dans son corps » - est débordé par une attente plus vaste qui interroge l’individu dans sa totalité. Et cette recherche peut parfois prendre la forme, pour certains élèves, d’une véritable mise en quête complexe faite de retournements et d’indécisions. Ainsi, Sophie de Ganesh, qui se disait «tentée » par le yoga afin d’expérimenter des techniques de relaxation qui l’aideraient à «dominer certaines émotions » , nous explique :

  • - » Moi j’ai commencé par... Ça faisait longtemps que j’avais envie de faire du yoga. Et je ne savais pas trop comment m’y prendre. J’avais pas trop envie d’aller sonner à une porte de quelqu’un d’inconnu et puis lui dire que je veux faire du yoga. J’en avais un peu marre parce que je ne connaissais personne qui pouvait m’indiquer quelqu’un, et puis c’est ce que j’ai fait et j’ai beaucoup regretté d’ailleurs parce que je suis tombée sur un prof qui faisait... Il appelait ça un « yoga de l’énergie » . Bon je ne me suis pas beaucoup renseignée plus sur la question parce que j’y suis allé deux mois, j’ai quand même tenu deux mois et au début on était trois, après on s’est retrouvés à deux et puis après c’était des cours particuliers, et c’était...: [ style péremptoire ] « Tu vas faire cette posture ! Si, tu vas y arriver ! « Jusqu’à la fin tu vois... la tenir ! C’était un peu brutal, le truc un peu salle de gym, un peu..., même si le type avait l’air d’avoir... une idée... une pensée derrière... C’était pas seulement physique, mais une idée qui ne devait pas du tout être... sur la même longueur d’onde que la mienne. »

Déçue par cette première expérience, Sophie se tourne alors vers un second groupe :

  • - » Après j’avais... l’adresse d’une prof... une vieille dame égyptienne qui était prof de yoga et donc là par connaissance, j’y étais allée un peu plus rassurée, et qui était très gentille, et puis ça s’est bien passé mais là c’était... un peu la tendance inverse, c’est-à-dire que des femmes de plus de cinquante ans, qui avaient mal par ci, mal par là, qui passaient le cours à dire : [style plaintif] « Ah mais ça je ne peux pas le faire, ça me fait mal ! « «

Ce n’est qu’à la suite de ces deux tentatives infructueuses qu’elle va, avec son compagnon et quelques amis, participer à la création de l’association Ganesh. Mais le parcours fût long, sinueux, un peu hasardeux. Ici, point de proches, de relations qui aiguillent vers la pratique, cette pratique qui, au final, s’avère être la «bonne» ; point de signes évidents qui prouvent la validité ou la «justesse» du choix effectué ; mais des rencontres, des «longueurs d’ondes» qui se cherchent sans immédiatement se trouver, qui s’ajustent peu à peu sans aucune certitude d’accomplissement. De la même manière, la découverte par Jean de l’association Shiva ne s’est pas déroulée sous le sceau de l’évidence. Issu lui aussi de ce qu’il nomme la «génération soixante-huitarde», il décide de poursuivre, au début des années 70, l’ «esprit» de ce mouvement en partant en voyage en Inde :

  • - » Disons que je suis parti en vacances mais que j’ai eu un contact avec ce pays que j’ai beaucoup aimé mais je n’avais pas de recherche spirituelle du tout. Moi j’aimais surtout pas tous les maîtres, les gurus, toutes ces choses comme ça... Non là c’était le rejet complet, oui le rejet le plus complet ça c’est sûr, et quand j’ai rencontré Nicole, ma compagne. En fait, bon quelque temps après elle m’a conduit à un programme d’introduction au yoga de Shiva et j’ai trouvé ça nul, je trouvais cela débile, comment... infantile oui. Mais donc bon... À la maison après, j’ai tout enlevé : les photos des gurus, les livres, tout ça, il n’y avait plus rien. »

Ce n’est qu’après un deuxième périple en Inde et une rencontre «fortuite » à l’ashram que Jean va changer de point de vue sur Shiva :

  • - » C’est vrai que j’avais une vraie passion pour l’Inde, je trouvais que l’ashram c’était quelque chose à voir, oui à voir, et c’est ce que j’ai fait et dans cet ashram, il y avait Mahat, et il donnait l’initiation, donc je l’ai rencontré quoi, c’est-à-dire que je ne voulais pas le voir, je faisais tout pour ne pas le voir... Et donc il y a eu un moment où l’on s’est quand même rencontrés et où il m’a regardé... Et donc j’ai eu très peur, je me suis dit encore une fois : « Je ne suis pas à ma place « . Mais en fait il y a quelque chose qui a débuté à partir de ce moment-là sans que je ne ressente aucun effet intérieur, mais ce que j’ai ressenti en fait c’est qu’à ce moment-là j’ai eu une expérience intérieure très très puissante, très belle qui m’a montré qu’il y avait en fait autre chose qui existait en moi et qui m’appartenait totalement et qui n’était pas... Ce que j’ai beaucoup aimé c’est qu’en fait ce n’était pas quelque chose de différent de moi, ce n’était pas quelque chose... comment dire ?... Oui, différent de moi, ce n’était pas quelque chose qui était de l’ordre de la baguette magique, quelque chose qui était vraiment inédit, que je ne connaissais pas, et c’est à partir de ce moment-làt... j’ai bien été obligé d’admettre, admettre une chose que je ne voulais pas... qui faisait partie de moi et j’ai commencé à pratiquer, j’ai commencé à méditer et à chanter des mantras. »

Dès lors, quelque chose de l’ordre d’une révélation s’est opéré, bouleversant par là les certitudes de Jean. L’Inde, l’ashram, Mahat, la peur d’une rencontre et d’une confrontation des regards - «Je faisais tout pour ne pas le voir » nous dit Jean à deux reprises -, puis la certitude de la découverte de ce quelque chose. Un quelque chose ambigu puisque tout autant situé à l’intérieur qu’à l’extérieur de la subjectivité de Jean, un quelque chose dont il se sent tout autant détenteur que démuni. Ainsi, cette «autre chose » existe en lui, elle lui appartient «totalement » pourtant elle demeure «différente » de lui, comme si son étrangeté et sa nouveauté renforçaient son éloignement tout en accentuant sa proximité. Il ne restait donc à Jean plus qu’à «admettre » , afin de reconnaître l’existence de ce quelque chose et combler la distance qui l’en séparait par une pratique régulière et constante. Le parcours de Françoise jusqu’à Shiva a suivi lui aussi des détours quelque peu sinueux. Au début des années 90, Françoise pratique un peu de yoga postural dans un club. Elle suit en parallèle une psychanalyse. Puis, un jour, elle rencontre un astrologue, qui deviendra le facteur déclencheur d’une longue et compliquée mise en intrigue :

  • - » Je suis montée en Haute-Savoie le voir et je lui ai demandé de faire mon thème astrologique et comme par hasard, j’ai su que, comme par hasard, c’était quelqu’un qui faisait de l’astrologie uniquement sur la vie spirituelle des gens, le sens spirituel des gens pour les aider. Et lui m’a conseillé de commencer par faire du yoga. Et puis bon le yoga, c’est pas du tout dans ma culture, moi je suis Judéo-chrétienne et puis c’est tout, j’étais pas tellement ouverte à... bon et puis oui, il m’a parlé de choses comme cela qui ne m’avaient jamais effleurée. »

Elle fait alors part de ces révélations astrologiques à son analyste :

  • - » Je lui ai donc expliqué que j’aimerais bien faire du yoga mais que j’ai pas envie de tomber sur un... ben sur des gens qui sont pas compétents, j’aimerais bien tomber sur quelqu’un de compétent mais je ne sais pas comment m’y prendre. Et puis il me dit qu’il y a deux questions à poser à l’enseignant : d’abord avec qui ? Donc avec qui il a appris ? Et si son maître l’a autorisé à l’enseigner. Ça, c’était la deuxième question... Bon alors je connaissais pas grand monde alors j’ai posé des questions à droite à gauche... »

Elle se tourne de fait vers la personne qui lui avait conseillé son psychanalyste, qui l’oriente à son tour vers une fille rencontrée dans un stage de psychothérapie, qui, finalement, lui indique le centre de Shiva :

  • - » Elle m’a dit : « Y’a un centre là bas de yoga tu peux y aller et je crois bien qu’ils donnent des cours. Justement ce soir il y a une réunion, tu pourras voir, vas au centre, tu peux y aller si tu as envie. « Et c’était une séance de méditation. Moi j’ai été prise dedans, j’ai été placée au premier rang, parce que j’étais dans les plus curieuses. D’abord je rentre dans la pièce, le salon comme on l’appelle, la pièce avant la salle de méditation, enfin le bureau, alors là le premier choc, je vois la photo du guru. »

Or, Françoise connaît le visage de Mahat, elle se souvient de l’avoir déjà vu quelque part :

  • - » C’était chez mon psy ! Un jour... j’étais assise au milieu de la pièce, c’était en thérapie individuelle à cette époque-là, j’étais assise au milieu de la pièce, c’était donc avant 92, je suis allée au centre pour la première fois en septembre 1992. J’étais donc assise au milieu de la pièce dans un fauteuil vert, lui était assis avec derrière un mur, tu sais ça fait des gros carreaux transparents en vitre, où on ne voit pas de l’extérieur mais où il y a toute la lumière qui rentre. Il était donc assis avec son fauteuil à côté du mur. Il y avait une petite table qui était éloignée de un ou deux mètres de lui et il y avait toujours un truc tourné vers lui, et un jour je me suis payé le culot (rires) je lui ai demandé... ben, s’il pouvait retourner, parce que j’avais envie de voir ce que c’était, et là dedans c’était un double cadre et au milieu il y avait la photo de Mahat. Je ne savais pas qui c’était à l’époque et il y avait une plume de paon. Et de l’autre côté, il y avait un truc écrit en sanscrit. Je ne savais pas du tout ce que c’était à l’époque, et donc j’étais à genoux pour voir la photo que j’avais demandé à voir, derrière cette table, je suis restée un moment à regarder cet homme, donc je savais... parce que mon analyste m’en avait parlé, m’avait dit deux mots au cours de nos conversations pendant la thérapie, qu’il avait rencontré des gens en Inde, je ne peux pas affirmer si je savais à l’époque s’il avait eu un maître en Inde, je ne pourrais pas l’affirmer, et là j’ai su que c’était quelqu’un qu’il avait rencontré... Et moi j’en ai conclu à partir de la photo que c’était quelqu’un d’important pour lui si tu veux. Donc c’était une photo de Mahat, donc j’arrive au centre et clac ! une photo de Mahat, je retrouve la même photo, alors là, ça a commencé à me remuer. »

Mais la mise en intrigue de cette logique implacable qui conduit Françoise jusqu’à Shiva ne s’arrête pas là :

  • - » À une époque, avant de rencontrer Shiva, j’étais dans cette période où je voyais des trucs en rêves... J’avais vu entre autres un petit éléphant dessiné comme un pourtour de petites lumières, toutes petites, des petites lumières tu vois, des petits points lumineux, super mignon mais je ne comprenais pas la signification. »

Là encore, la clé du symbole va lui apparaître plus tard, lors d’une séance de méditation :

  • - » Ça a commencé à me remuer, parce que j’avais commencé à avoir ces images, j’avais lu quelques morceaux de bouquins sur la Kundalini, que je ne connaissais pas du tout, l’éveil de la Kundalini, des bouquins sur l’éveil de l’intuition, et tout ça, et puis je suis arrivée au centre et puis après je me suis installée devant, et puis bon pendant la méditation je ne savais pas trop quoi faire, et puis moi curieuse je regardais autour de moi (rires). Et - hop ! - je regarde, il y avait un petit éléphant, le petit éléphant avec toutes les petites lumières qu’il y a vers la photo, un petit éléphant Indien fait avec plein de petites facettes de verre, de miroirs, tu sais. Il est pas très grand, deux améthystes de chaque côté, y’a une boîte je me rappelle plus dans quelle pierre elle est faite, une pierre aussi très importante au niveau de ses qualités, et puis il y a ce petit éléphant, et ce petit éléphant il brillait et dans la nuit il n’y avait qu’une bougie, donc je le voyais miroiter... (rires) Alors j’étais contente, ça va je suis sur la bonne route (rires) et puis bon je regarde un peu autour, il y avait des gens, tu sais pendant la méditation, ils poussent des cris d’animaux, ou parfois font des gestes et il y en avait un qui faisait des gestes. « Tiens « , je me dis, « il me souhaite la bienvenue, il me fait des signes ! (rires) Il me fait coucou ! ««

Ainsi, un vaste réseau de signes va, progressivement, s’étendre tout au long de l’existence de Françoise. Tout lui indique qu’elle est en chemin : ce dédale de connaissances qui n’a de cesse de la ramener à Shiva ; cette photo de Mahat ; le rêve de la statuette de l’éléphant... Tout se combine : objets, images, rêves, apparitions... Tout s’enchevêtre, les êtres comme les choses, et cela afin de faire apparaître cette évidence qui éclate lorsque chaque pièce du puzzle finit par se combiner avec l’autre. La mise en intrigue se densifie et ce qui ressortait du hasard n’a plus court. Désormais, tout a un sens, le monde dans sa globalité concourt à l’ébauche puis au tracé d’une logique immuable et inévitable à laquelle Françoise, au fur et à mesure de sa révélation, ne peut plus se soustraire. Pourtant, le doute va resurgir :

  • - » J’étais très très heureuse, j’avais trouvé... et puis par contre à la fin, il y a une dame qui s’est inclinée devant la photo, alors Oh là là!! L’horreur, une réaction très très violente à l’intérieur de moi, tous les rituels déjà m’avaient... bon, j’aimais pas trop, ça me rappelait beaucoup l’église et puis j’avais des comptes à régler avec l’église catholique, ça ça ne me plaisait pas trop que ça lui ressemble. Donc à la fin les gens qui s’agenouillent devant la photo du guru, quoi... - culte de la personnalité. Et puis je ressors de là-dedans, je n’étais pas allée m’incliner, je suis sortie et puis bon j’étais juste derrière les musiciens, à l’époque ils étaient à gauche, du côté des femmes, ils étaient là et puis il y en a deux, une qui engueule une autre et qui dit quelque chose mais de pas correct, enfin tu vois quelque chose de pas sympa pour l’autre qui lui apprenait à jouer et qui avait fait une faute, une remarque et là je me sens très très mal, je me dis : « Eh ben si c’est ça l’amour ! Je ressors, ils mettent pas en pratique l’amour. « Et pourtant, moi je me sentais en amour avec le guru... »

En dépit de ce sentiment de perplexité tenace face à des pratiques et des comportements qu’elle juge dévotionnels ou déplacés, c’est finalement cet «amour» éprouvé qui finira par remporter l’adhésion de Françoise :

  • - » Donc je me sentais un peu écartelée, avec ce double sentiment d’amour et de rejet total. [ ... ] Et, progressivement, je me suis rendue compte que finalement si je me retournais, que toute ma vie m’avait amenée à ça... C’est marrant de voir que rien n’est laissé au hasard et que j’avais eu des cailloux blancs semés tout le long de mon chemin, de ma vie, qu’on me montrait combien j’avais été accompagnée tout le temps, que j’étais sous haute protection tout le temps. Donc je suis restée... »

Malgré les hésitations et les doutes, la conclusion apparaît une nouvelle fois inéluctable. À l’image de ce disciple que le guru attend et qui finira un jour ou l’autre par venir, le cheminement de Françoise a été fait de détours, d’attentes, d’absences mais aussi de signes, de rencontres ayant pour conséquences le tracé d’une traversée énigmatique. Une traversée parsemée de ces «cailloux blancs », de ces traces obscures révélant secrètement l’itinéraire nécessaire à laquelle l’existence de Françoise devait, à son insu, se soumettre. Et ce n’est qu’une fois arrivée au terme de ce voyage que la logique du parcours devient évidente. La notion de hasard se dissipe, les êtres et les choses auparavant dispersés, disséminés, s’agencent et se complètent afin de signifier la même chose : l’inéluctabilité du point d’arrivée. Le passé se rassemble, la temporalité vécue tout entière se réoriente en direction de ce point de dénouement absolue : «toute ma vie m’avait amenée à ça... » Ce sentiment de quasi-prédestination à la pratique qui permet de donner une explication déterministe à l’existence est un élément commun à une majorité de discours d’élèves quelle que soit leur association de référence. Ainsi, même si Françoise sur ce point a valeur d’exemple, un quelque chose de récurrent est avancé afin d’expliciter l’impression d’adéquation entre l’individu et l’enseignement. Philippe de Ganesh parle d’une « chose» qu’il aurait en lui depuis longtemps. La découverte du yoga deviendrait ainsi le «moyen » de l’utiliser, afin de réorganiser sa vie selon les modalités de la pratique. Pour Jean de Shiva, c’est une «attitude » qui permet d’expliquer cette venue au yoga, comme si le sujet détenait en lui les conditions nécessaires mais implicites à la découverte de l’enseignement. Pour d’autres, «ça » ne pouvait être que « comme ça » ou «ça » ne pouvait être que cet «enseignement-là » . Les errances, les tâtonnements passés sont évincés au profit de la seule certitude du présent et du devenir qu’il recèle. Comme l’indique Yves de Shakti : «J’ai mis du temps à trouver... Mais quand j’ai découvert cet enseignement... là, j’ai su. Disons que je savais profondément, en moi, que c’était ça le bon choix et que c’était ça qui avait de l’importance maintenant. » La notion d’énergie n’est pas étrangère à cette explication causaliste. Elle traverse implicitement ce « quelque chose » sans cesse mobilisé afin d’expliquer cette adéquation entre le sujet et la pratique. Ainsi, ce quelque chose porté par la lignée, l’enseignement, les gurus entrerait en vibration avec ce quelque chose profondément enfoui chez l’élève. Et au final, ces deux lignes temporelles et spatiales a priori distinctes finiraient par non pas fusionner mais s’harmoniser, par se laisser porter par le même flux ontologique. Le groupe, l’individu, le guru, les corps, l’Inde, l’Europe, le passé et le présent se retrouvent ainsi traversés par la même force unifiante et organisante, chaque être, objet et lieu devenant les parties d’un même système où tout doit faire lien.