I. B. Quelques définitions.

La formulation des hypothèses de recherche parle d’événements et /ou d’expériences positives ou négatives. Que sous-entendent ces concepts ?

Voici donc les définitions du Petit Robert, édition de 1996 :

  • expérience : 1. Le fait d’éprouver quelque chose, considéré comme un élargissement ou un enrichissement de la connaissance, du savoir, des aptitudes. 2. Evénement vécu par une personne, susceptible de lui apporter un enseignement. Pratique, généralement prolongée, que l’on a eue de quelque chose, considérée comme un enseignement. 3. (absolument) Connaissance de la vie acquise par les situations vécues. 4. Le fait de provoquer un phénomène dans l’intention de l’étudier.

  • événement : Ce qui arrive et qui a quelque importance pour l’homme.

  • positif : II1. Qui a un caractère de certitude.

  • positif : III1.Qui affirme quelque chose, qui affirme du bien de quelqu’un, quelque chose. Constructif. III2. Qui pose une qualité sans comparer. III3. Qui a un contenu réel, construit ou organisé.

  • négatif : (opposé à positif)) 1. Qui est dépourvu d’éléments constructifs, qui ne se définit que par le refus de ce qui est proposé. Qui ne fait que des critiques, n’approuve aucunement (un projet, un ouvrage) sans rien proposer d’autre. 3. Qui n’est pas bon.

Le substantif neutre, d’après le dictionnaire, est donc “ événement ”. Dans la mesure où les événements relatés par les personnes interrogées leur apprennent quelque chose sur ce qu’elles vivent, éprouvent, sur leurs réactions, sur les autres et sur le monde, ils peuvent être considérés comme des expériences qui sont, soit positives, soit négatives. Il n’y a pas d’évaluation “ neutre ” des événements que peuvent vivre les personnes et il s’agit d’en chercher les raisons. Il y a toujours un apprentissage, ‘“ un enrichissement de la connaissance, du savoir, des aptitudes ’”. Toutefois, dans quelle direction s’oriente-t-il ? Cela permet-il une ouverture, une confiance plus grandes aux autres, au monde, cela développe-t-il davantage encore la curiosité, le désir ? Ou, au contraire, cela referme-t-il sur soi, cela augmente-t-il la méfiance, le besoin de se protéger à tout prix, une vision pessimiste de l’homme, des hommes et du monde ? Pour cela, interrogeons-nous sur nos débuts dans la vie.