I. C. 2. Le catéchisme avec le curé du village

Durant l’année scolaire, il est assuré par de jeunes femmes, et durant celle de la communion par le curé. Cette année-là me marque. C’est avec plaisir que je participe à ce cours avec cet homme chaleureux, ouvert, souriant, à l’écoute. Outre ses qualités personnelles, ce dont il parle me convient, les passages d’Evangile relatant la vie du Christ m’intéressent. Je peux avoir ma place, me sentir à l’aise, en confiance. Je ressens en sa présence une sécurité affective, une personne à qui il m’est possible de parler sans crainte, ce qui n’est pas le cas avec ma famille ou à l’école. J’expérimente une sorte d’amour parental me faisant confiance, croyant en mes possibilités, en mes qualités. Durant au moins cinq ou six ans, c’est à lui que je me confie, auprès de lui que je reprends confiance. Je ne suis pas allée le voir très souvent mais je sais l’essentiel : il est disponible si j’ai besoin de lui parler. Les aléas de la vie nous séparent, il est décédé depuis mais je ressens toujours une grande tendresse à évoquer son souvenir : il m’a communiqué quelque chose d’essentiel du point de vue relationnel.