I. C. En marge de l’école

I. C. 1. Le BEP

En marge de l’école, Jean vit quelques expériences fortes, génératrices de plaisir. Tout en évoquant ses souvenirs de lycée, il établit une comparaison avec un événement relativement récent qui alimente sa réflexion sur l’école. Assez bricoleur, il a pour habirude d’entretenir son véhicule et ressent, à ce sujet, “ l’envie de théorie, de choses plus précises ” et, pour cela, suit “ une formation technique en cours du soir ” puis se présente à “ un BEP de mécanique auto ”. Durant l’examen, il est “ ‘frappé de voir l’attitude de gamins autour, puisque c’étaient des salles d’examen, qui claquaient la porte au bout de cinq minutes. Sujet (soupir), je sais pas. Surtout dans l’enseignement technique où on a quand même beaucoup de gens qu’arrivent là par l’échec. Donc ils sont en échec depuis longtemps, ils ont pas du tout une attitude, je dirais sereine, par rapport à l’examen ou par rapport à l’école. Oui, ça m’a beaucoup frappé ça’ ”. Pourtant, Jean a le sentiment, ce qu’il trouve “ extraordinaire ” que, dans ce milieu technique, “ ‘on a plutôt l’impression que les gens sont là pour nous aider. Je veux dire, on est tous à se coltiner la réalité de la matière. Après tout on n’est pas là pour s’emmerder les uns, les autres’ ”. Les questions sont concrètes : “ t’as une voiture en panne, trouver la panne ”. L’ambiance durant l’examen est aussi différente que dans l’enseignement général : ‘“ Je me souviens des salles du bac ou celles du brevet, c’est quasiment le nazisme’ ! ” Il résume alors l’originalité de cette formation technique faite pour le plaisir, par curiosité, qu’il “ a trouvé super ”, dans laquelle il s’est “ éclaté ” : “ Ça a du sens, ça sert à appréhender la réalité ”.