III. Conclusion

Pierre, dans son histoire personnelle, reconnaît avoir eu beaucoup de chance. Le travail de ses parents lui permet lui permet de rencontrer d’autres personnes, d’autres milieux, d’autres activités. En revanche, contrairement à Jean, il ne semble pas qu’il y ait des personnes l’ayant fortement influencé par leur philosophie, leur manière de s’investir, et qu’il aurait pris comme modèle. Il fait son expérience d’éducateur sans rencontrer, semble-t-il, d’enseignant, de formateur, de collègue travaillant dans une pédagogie prenant davantage en compte, non seulement les besoins de l’enfant mais ses désirs. Il possède en outre une bonne sécurité intérieure qui lui permet de s’affirmer, de défendre fermement ses choix, ses idées et qui probablement inspire un sentiment de sécurité aux parents qui lui confient leur enfants, et aux enfants eux-mêmes. Les tâches données aux enfants apparaissent très précises : jeux éducatifs, coloriages, travail avec de la pâte à sel, discrimination, repérage de mots. Peut-être pourrait-il y avoir davantage d’activités créatives et libres. Néanmoins, les raisons données par Pierre au travail proposé concernent le développement des enfants et non le respect du programme, et cela est très positif.