I. E. Les difficultés

Cette narration positive implique-t-elle qu’il n’y ait eu aucune ombre au tableau ? Non. Bien qu’elle ait vécu encore une dizaine d’années après son mari, les relations avec la grand-mère paternelle devaient être moins chaleureuses. Comme je l’interroge à ce propos, Cécile répond succinctement : “ Oui. Mais elle m’a pas laissé un souvenir impérissable. Non, on n’en dira pas plus ”. Je tente de poursuivre : “ apparemment c’était difficile ? Oui, c’était ... C’était une autre attitude vis-à-vis des petits enfants ” Cette grand-mère a-t-elle été trop rigide ? A-t-elle manqué de douceur, de tendresse ? Etait-elle acariâtre, dure ? Cécile ayant pourtant la parole assez facile ne veut point en parler. Il semble que cette grand-mère réveille chez elle des souvenirs douloureux non cicatrisés.

Du lycée aussi, Cécile garde un mauvais souvenir, celui du professeur d’histoire-géographie. Cette dame commence ses cours “ ‘en nous racontant sa vie. Donc on en avait pour une demi-heure à écouter tout ça ... Elle n’était pas tendre avec les élèves qui ... n’avaient pas de facilités à retenir. Elle faisait facilement des choses qui, vraiment, mettaient les élèves en grande difficulté. C’est-à-dire qu’elle les enfonçait plutôt que d’aider, et ce, devant toute une classe ... Bon, je n’étais pas spécialement douée en géographie, ... mais ça ne m’a pas aidée à devenir bonne en géographie, ça ne m’a pas aidée ... Oui, je pense que j’arrivais à avoir quelques angoisses avant les cours de géographie ’”. Cette “ pédagogie ” n’a pas aidé la future institutrice à asseoir ses connaissances en ce domaine particulier.