II. E. Les parents

Si elle suggère la sérénité et le calme avec les enfants, il en est de même avec les parents qui, “ à part quelques-uns ” sont “ des gens qui ont quand même une attitude de compréhension. S’ils comprennent pas ils viennent demander. Ils ont aussi la possibilité d’avoir des réponses ”. Ce sont en général des parents présents et qui participent volontiers : “ Je vais organiser un séjour, y a des gens qui vont prendre une semaine, une semaine pour encadrer une classe de ski. Bon, il faut le faire aussi. C’est dur quand on travaille ”. Malgré tout, est-ce dû à une évolution des parents de cette commune ou aux informations diverses des collègues d’autres communes, ou encore à celles reçues par l’intermédiaire des médias, Cécile insiste sur le “ besoin d’être ensemble, nous les enseignants ” : “ ‘Ensemble c’est très important. Faut surtout pas qu’on s’isole. Parler de notre travail, parler, essayer de résoudre ensemble, essayer aussi d’avoir une attitude commune face à notre situation. Parce que c’est quand même un réconfort quelque part, parce que si l’enseignant reste tout seul, y a des choses ingérables pour lui, ne serait-ce que l’attitude d’un parent, les gens qui, maintenant peuvent venir tranquillement discuter comme peuvent venir vous agresser. Et c’est vrai que, si on a une attitude commune, si on travaille ensemble dans ces situations difficiles, déjà ça a plus de portée parce qu’on est plusieurs, et puis parce qu’on est plusieurs à dire la même chose. C’est vrai qu’il faut qu’on en prenne conscience, nous les enseignants et c’est un peu notre ... faiblesse ’”. Ce désir de rapprochement, d’être ensemble, ne semble donc pas refléter une volonté commune, et tout n’est pas toujours rose avec les parents des élèves.