III. Conclusion

Malgré tout, Cécile se considère davantage comme “ enseignante ” que comme “ éducatrice ”. Il lui apparaît qu’  “ on a plus (davantage) d’éducation à faire parce qu’on se demande si, à la maison, on a toujours le temps de la faire et je crois que c’est ce qui me pèse le plus ”. En outre, les pouvoirs et les responsabilités qui lui sont délégués par l’administration lui paraissent lourds : “ Toutes ces histoires d’autorisation de sortie où on nous demande de prendre beaucoup de décisions, ... (où) on nous donne vraiment des pouvoirs qui ... ne facilitent pas les choses ... Ce sont plutôt, ce sont des poids, des fardeaux ”.

Cécile n’individualise pas son travail comme Jean, elle travaille beaucoup plus collectivement mais elle paraît très à l’écoute des enfants, de ce qu’ils vivent, ressentent, expriment. Les activités d’éveil sont variées et paraissent partir assez fréquemment des intérêts de ses élèves. Elle essaie alors le plus souvent possible d’y rattacher les activités plus “ fondamentales ” du français et des mathématiques. Les exercices d’application qui suivent les leçons sont le plus souvent fabriqués par la maîtresse La bibliothèque de classe est assez fournie, composée de livres appartenant à la classe, à l’institutrice et aux élèves. L’ambiance, en classe et dans la cour, est calme. L’image positive que Cécile a des enfants, les qualités qu’elle leur trouve, les explications qu’elle donne de leur difficultés sans leur en faire grief ainsi que son talent pour la négociation contribuent à créer une ambiance studieuse, calme et agréable.