I. B. L’école

I. B. 1. Les bons souvenirs

Les souvenirs concernant l’école sont généralement bons. Mireille se rappelle les institutrices “ qui étaient formidables à l’époque ”. Rentrée à cinq ans et demi en CP, elle fait “ un bon CP, grâce à l’institutrice qui “ était vraiment très compétente, très gentille ”.

Rentrée en sixième au lycée avec un an d’avance, Mireille a le sentiment de “ manquer de maturité ” (trois fois en deux minutes) et se souvient d’élèves “ qui étaient plus grands que (moi) et qui en profitaient un petit peu pour dominer. Et on était les nouveaux, les bleus, les petits sixièmes ”.. Après un redoublement, les années suivantes se passent bien, les enseignants étant “ très sympathiques ”. Notamment, en classe de terminale, le professeur de philosophie “ était vraiment proche de nous, très humaine mais s’endormait pendant les cours (rire) et ça, c’était un souvenir rigolo ”. Pas d’autres informations au sujet des enseignants. Mais Mireille est encore au lycée en 68 et elle “ participe activement ” aux manifestations ce qui est d’autant plus important que le lycée est “ très strict : uniforme, cheveux attachés, pas de pantalons. Après 68, c’était quand même relativement plus libre et on a eu vraiment des soirées, des conversations avec les profs, ben c’était chaleureux (deux fois) ”. Le comportement entre élèves et professeurs change comme “ s’il y avait une barrière ou un mur, comme à Berlin, qui s’était brisé ... On discutait beaucoup, on avait l’impression de se libérer un petit peu de tout ce qu’on avait accumulé avant ”. Pour Mireille c’était vraiment “ la révolution ” et elle garde des souvenirs des meetings de Cohn Bendit .