I. D. Le besoin de respectabilité

Même si ses parents “ vont à l’église ” les ayant d’abord dépeints comme “ très croyants ”, Claudine se reprend aussitôt : “ enfin bon, très croyants ... ” il semble que l’amour du prochain, son accueil, ou l’amour entre deux personnes ne soient pas une valeur privilégiée au sein du couple (cf. l’accueil de Claudine et de son fiancé) : “ En fait, le mot aimer, c’était un mot banni chez nous ”. Quel que soit le choix de Claudine : rendre visite à ses parents ou y renoncer parce qu’elle est mal reçue, il lui est reproché.

En réalité, le couple parental paraît attiré par l’argent et se préoccupe surtout de donner une image de respectabilité face à l’extérieur. Tout en acceptant que leur fille soit institutrice promotion dans un monde paysan il semble avoir rêvé pour elle d’un “ beau mariage ”. Sont évoqués “ souvent des avocats, des notaires ... C’était tout le temps ”. Père et mère seraient donc déçus de l’homme que leur présente leur fille (il est monteur en chauffage) : “ Tu vas quand même pas épouser un ouvrier ! Oui, tu pourrais bien épouser quelqu’un qui a une meilleure profession ! ” Ils ne s’intéressent pas au fait pourtant primordial que les deux jeunes gens s’aiment et montrent de la suspicion à l’égard des beaux-parents de leur fille : “ ils vont te voler ton argent ... ils vont te voler tes sous ” restant sourds à la réponse : “ pourvu qu’ils voient qu’on est heureux, ils s’en fichent ”. C’est donc une blessure supplémentaire pour Claudine. Ses rapports difficiles avec sa mère ont rendu la vie personnelle de Claudine douloureuse.