I. G. Un rayon de soleil

Mais, rayon de soleil dans un univers sombre, dans sa famille, Claudine est très attachée à une personne : la tante qui a essayé de s’interposer entre sa mère et sa mère et elle. C’est la soeur de son père et, semble-t-il, la seule qui vienne chez eux passer les week ends. Célibataire, elle apporte toujours des denrées parce qu’elle “ ne voulait pas que ce soit dit de venir les mains vides ” et se met au travail dès son arrivée : “ C’était toujours ma tante qui cuisinait, qui lavait la vaisselle, qui faisait le ménage ”. Aux yeux de Claudine, sa tante est exploitée, ce qui lui déplaît : “ j’ai jamais, j’ai jamais aimé ça, j’ai jamais aimé ”. Et maintenant que cette femme est âgée, sa nièce lui rend visite parce que “ pour moi c’est, c’est ma maman, elle m’a apporté beaucoup ... plus qu’une mère ” et prend à son tour en charge les tâches ménagères et culinaires. En outre, quand elle part au lycée pour ses études secondaires, Claudine loge chez sa tante, chef du personnel à l’internat. Elle est “ plus contente la semaine chez elle (tante) que le week end chez (ses) parents : là je peux vous dire que j’ai apprécié hein ! J’ai apprécié cet internat, j’ai beaucoup aimé ”. L’été aussi elle va “ passer (ses) vacances chez (sa) tante à A., tout le temps (répété trois fois) ”. Cette femme “ très ouverte ” (deux fois) l’a aidée, informée, encouragée et cela lui “ a permis d’être un peu plus forte à certains moments et de (se) donner confiance aussi ”. Claudine la considère comme “ une sacrée bouée, la seule bouée ” car sa tante “ sévère ” (trois fois) mais proche ne l’a “ jamais (sept fois en quelques secondes) abandonnée (deux fois) ”. Cette expérience douloureuse est-elle sans conséquence sur sa vie professionnelle ?