II. Vie professionnelle

II. A. Des inspectrices “ dures ”

Claudine commence à travailler en classe maternelle à l’époque où existe encore un corps spécifique d’inspection pour cet enseignement. Le premier souvenir évoqué est “ cuisant ” ! C’est celui des inspectrices qui l’ont formée “ à la dure ”, “ qui nous tenaient, qui nous menaient ”. Elle explique : “ C’étaient des rapports de femmes hein ! Femme à d’autres femmes ... des femmes qui étaient quand même très directives ”, qui “ imposaient (deux fois) la récréation en milieu de matinée mais sans nous dire comment on pourrait réellement l’organiser avec une classe de petits ”. D’autres qualificatifs apparaissent, très significatifs : “ c’était vraiment la chef qui nous mettait le coupe-gorge, le couperet, on ne pouvait pas y échapper ... Elles étaient draconniennes ... elles étaient vraiment (bis!) très très dures ”. Quelles sont les réactions de Claudine face à ces femmes ? : “ C’est sûr qu’on bougeait pas une oreille ... Moi d’ailleurs j’avais une peur (insiste sur peur) de l’inspectrice mais c’était d’un angoissant ! ” Elle revient sur ces débuts à la fin de l’entretien mentionnant que la conseillère pédagogique “ venait tous les dix jours pour me chambouler ma classe ”.