I. Vie personnelle

I. A. Mauvais souvenirs scolaires

I. A. 1. A l’école primaire

Les premiers souvenirs le marquent durablement. Marc se souvient, au cours préparatoire, d’un mois où il a “ mal travaillé ” et de son père, ouvrier-décolleteur, qui lui apporte alors une meule en lui disant : “ Ben écoute, si tu travailles pas bien, eh bien tu seras rémouleur ! ” “ Ça avait flashé ”, se rappelle-t-il, “ j’en ai encore le souvenir maintenant (rire). J’avais six ans. Le mois suivant, j’avais travaillé mais j’en avais beaucoup pleuré de cette affaire-là ”. Qu’a-t-il vu alors dans ce “ flash ” ? Quelle image a-t-il de son père qui usine des pièces d’acier à l’aide de meules ? Apparemment, l’intervention n’incite pas le fils à valoriser ce type d’activité, elle n’est présentée que comme punition : ce qui arrive “ quand on travaille pas bien ”. A la différence de la mécanique automobile qui l’intéresse, la travail de décolletage bruyant, salissant apparaît peu enthousiasmant. En outre, la rémunération attachée à cette activité a probablement une incidence sur l’image que l’enfant en a. Marc se vit comme issu de milieu modeste, avec peu de moyens financiers. S’il n’en parle pas d’emblée, cela transparaît très vite à propos du deuxième souvenir qui date de la classe de quatrième où le collégien apprend l’italien.