II. C. Les conditions d’un travail efficace avec les enfants

II. C. 1. Importance du désir

En classe, avec les enfants, Eliane ne semble pas avoir de problèmes particuliers de relation : “ Je ne me souviens pas d’enfants avec qui j’ai vraiment pas accroché ... On m’a toujours dit que les gamins m’aimaient bien et puis que le courant passait ”. Elle préfère toutefois “ les enfants, même s’ils sont un peu pénibles, turbulents, et puis qui ont envie, qui proposent, qui sont volontaires même si ça brasse un peu, plutôt que des enfants qui ... C’est plus facile de travailler avec des enfants qui ont envie, qui proposent que des enfants qui ... attendent toujours ”. Face à de tels enfants, elle fait en sorte de “ les bousculer ... pour qu’ils cherchent, pour qu’ils se bousculent un peu les neurones ”. Elle paraît attentive aux enfants, à leurs réactions, et la conduite de sa classe en tient compte. Leur remue-ménage au cours d’un travail : “ bouger les pieds, danser sur leurs chaises ” est, pour elle le signe d’arrêt de l’activité en cours parce qu’  “ ils ne sont pas réceptifs ”. Elle conseille aux stagiaires de l’IUFM en observation dans sa classe : “ Regarde les gamins ... Il faudra que tu apprennes à regarder ... Il faut apprendre à lire sur leurs visages, à voir dans leurs yeux si ça pétille ou si ça reste terne ”.