I. C. Conclusion

Quand elle repense à son enfance, Nadine a le sentiment d’être “ rentrée dans ce monde sans être active dans ce monde ” : “ J’étais là, posée, l’enfant posée dans un monde d’adultes ”. Et cela la met à distance de ses amies, “ des copines qu’avaient plein de frères et soeurs et une bande de copains immense ” : “ J’étais en décalage avec ces personnes-là ”. Même si certaines de ses amies auraient pu lui prêter une oreille attentive, Nadine imagine “ qu’on aurait pas compris ce que je disais ”. Elle ne se confie donc pas : “ J’allais les voir et puis ça restait comme ça ”. Néanmoins, à l’école, nous avons vu que les attitudes de certains professeurs n’ont pas arrangé les choses... La formation professionnelle à l’école normale a-t-elle permis un déblocage de l’expression de la future institutrice ? Lui a-t-elle donné la possibilité de se sentir plus solide, moins angoissée face au nombre, aux adultes plus ou moins prestigieux, et par là même d’être plus détendue ?