I. A. Les relations familiales

I. A. 1. Ses parents

Laurent est né au sein d’un milieu très modeste de l’Eure. Son père, mécanicien agricole, est “ pris toute la journée, des fois jusqu’en pleine nuit pendant les moissons ”. Sa mère, originaire “ du fin fond de la Bretagne ”, vient à Paris pour gagner sa vie : faire des ménages. Elle n’a, selon son fils, ni “ une culture, ni une éducation suffisante pour aider (ses enfants), pour (les) pousser à faire des choses ”. Il n’y a pas d’argent “ en veux-tu, en voilà ” à la maison, ce qui incite la famille à se replier sur elle-même, à avoir des “ non rapports ” aux autres. De cette période, Laurent se rappelle son “ futur beau-frère qui allait au foot, qui partait en vacances à droite, à gauche : Tout ça, moi, j’ai pas connu ”. Peu d’indications autres sur ses parents. d’une part, Laurent affirme avoir “ récupéré le caractère de (sa) mère ” : “ J’aime que tout se passe bien, j’aime aplanir les difficultés ” et si ce n’est pas possible “ je m’en vais ” et d’autre part : “ 50% du caractère de mon père : (il) a le tempérament très vif, il monte en régime très vite ”. Ce côté paternel du caractère semble s’être atténué : “ Tout ça, ça s’aplanit, je suis plus cool ” grâce à “ la sophrologie, aux années, à la personne que j’ai rencontrée ”. Laurent se souvient alors de crises dans le couple de ses parents qui l’ont “ beaucoup angoissé ”, il ne veut plus vivre ce genre de situation actuellement.