I. Histoire personnelle

I. A. L’école

I. A. 1. Les débuts à l’école et l’importance de la maîtresse

Les souvenirs de Carole concernant ses débuts à l’école sont flous. Elle entre dans la petite classe d’une école à deux classes vers six ans avec, selon les dires de sa mère, une relative maturité : “ Moi, je m’ennuyais chez moi, donc je n’avais qu’une idée, c’était de rentrer à l’école ”. La maîtresse ayant d’autres cours l’occupe avec “ des coloriages, des jeux de perles ” mais cela ennuie la petite fille : “ Moi, j’allais à l’école pour travailler. (L’école), c’était pas l’endroit où on jouait, pour moi c’était l’endroit où on travaillait ”. Elle saute alors une classe, CP ou CE 1 le souvenir n’est pas précis et continue sa scolarité avec un an d’avance.

Cette école est tenue par un couple d’enseignants, “ à l’époque où les instituteurs étaient un peu des notables ”. Carole garde un souvenir très net de sa première maîtresse : “ C’est vrai que je la revois dans ma tête, j’ai son image encore comme si c’était hier ... Pour moi, c’était tout, hein ! Ma maîtresse c’était une déesse ! Et c’est vrai que je n’ai pas eu ce sentiment avec les autres ”. Pour elle, c’est “ la première personne à qui l’on est confronté dans son enfance ”, hors du milieu familial, et elle a “ un rôle très important ... une grande influence ”. Carole se rappelle que cette dame “ était une maîtresse qui était juste ... Quand elle devait gronder, elle grondait ”. Elle se souvient d’avoir eu “ peur des fois d’avoir mal fait mais, à côté de ça, (elle) la vénérait : c’était MA maîtresse ! ”