I. B. La famille

I. B. 1. Les parents

Carole est aussi d’une très grande discrétion à propos de sa famille. Son père étant fonctionnaire des PTT, elle se rappelle que, dans son enfance, les enseignants “ étaient des notables respectés dans la commune ” et que le maire et le receveur des Postes “ faisaient partie des personnes importantes qui faisaient la vie de la commune ”. Elle se souvient des dons en nature que l’on faisait à son père : légumes, fruits, lapins, et compare avec les cadeaux : bouquets de fleurs, chocolats, qu’elle reçoit, de temps à autre, des enfants “ qui ne nous donnent pas le plus de mal ”. Interrogée sur la plus ou moins grande sévérité de ses parents, Carole réagit assez vivement : “ J’avais des parents, il valait mieux travailler à l’école ”. Ils apparaissent alors comme peu encourageants : “ Quand c’était mal, alors là on avait les réprimandes. Tant que c’était bien y avait rarement de compliments ”. Et elle ajoute en riant : “ C’est vrai que ça forme ” mais il ne semble pas sûr qu’elle soit totalement convaincue par ce système éducatif. Se rendant compte qu’elle “ reproduit un peu ça (elle-même) avec (ses) propres enfants ”, Carole avoue : “ Mais j’essaie quand même de faire un peu des compliments quand les résultats sont bons parce que ça fait pas de mal non plus de temps en temps d’être un petit peu poussé vers l’avant ”.