II. C. La formation

II. C. 1. Les aspects positifs et les manques de la formation initiale

La formation reçue à l’Ecole normale semble laisser Carole dubitative : ‘“ Y a eu du bon certes. Maintenant, avec du recul, je me rends compte aussi que ce qu’on nous apprenait ça nous sert. Mais peut-être que ce qu’il faudrait, c’est que ce soit axé sur des choses plus pratiques. ... La théorie, c’est bien, lire dans les bouquins et tout, mais ça on peut le faire en parallèle avec ... quand on exerce ... A entendre les jeunes qui sortent maintenant, ce qu’ils réclament c’est des choses vraiment terre à terre, des outils de travail qui puissent leur servir dès qu’ils sont confrontés à une classe ’”. Néanmoins, les stages dans les classes sont positifs pour sa formation : ‘“ Moi, ce que j’ai aimé, et peut-être où j’ai le plus appris, c’est ce qu’on appelait les stages avec les maîtres d’application. Donc la première semaine, on était en observation. Donc on regardait vraiment comment la classe se passait, comment le maître ou la maîtresse s’y prenait. La deuxième semaine, on préparait des séquences bien précises ... et on les mettait en pratique devant elle. Donc, après y avait un bilan ... on en parlait, on essayait de rectifier le tir. Et la troisième semaine, on assurait toute la semaine, vraiment seule. Et là, c’est vrai que ... je regrette qu’il y ait pas eu plus de temps libre pour ces stages comme ça parce que là, enfin moi personnellement, j’ai appris beaucoup de choses’ ‘ (deux fois)’ ‘. Et puis la correction était immédiate, donc c’était vraiment du travail, on avançait, on avançait’ ”.