Catherine : ?

I. Vie personnelle

I. A. En famille

I. A. 1. Les vacances dans le Nord

Catherine est originaire du Nord de la France. Ayant eu une coqueluche et une pleurésie à l’âge de quatre ans : “ j’étais assez malade, malingre, un vrai petit crevard ... je me souviens de cette maladie qui me faisait souffrir parce que je m’étouffais ”, elle est envoyée en Haute Savoie dans un petit village chez des fermiers qui “ prenaient des enfants en convalescence ”. Là, elle se rappelle “ avoir bien crapahuté avec les petites chèvres dans les billes de bois où (elle) perdait (ses) crayons de couleur régulièrement ”. Si elle n’aime pas les petits déjeuners au lait de chèvre, elle en garde de bons souvenirs.

La famille décide alors de venir s’installer dans la région et déménage et Catherine se remémore les soirs de vacances où on la “  mettait dans le train à onze heures et demie avec la famille (pour ne revenir que) le matin de la rentrée ... le train (arrivant) à sept heures du matin à B., la gare proche de l’école ”. Ce sont d’ailleurs ses vacances dans le Nord qu’elle évoque en premier : “ C’étaient les réunions de famille les plus gaies, les seuls endroits où je mangeais vraiment parce qu’autrement on avait assez de mal à me faire manger. Oui, je me souviens de séances épiques où on faisait semblant d’aller chercher un commissaire de police qu’était de la famille pour me faire manger, où on me punissait parce que je mangeais pas ”. Catherine ne parle donc plus de sa santé, néanmoins elle semble avoir peu d’appétit, ce qui génère des conflits aux moments des repas. En revanche, elle retrouve avec plaisir “ une tante à histoires, à chansons, à vieilleries, et plein de gentillesse, plein d’attentions ”. Elle campe la maison dans une petite ville du Nord :  “ Y avait un grand jardin, c’était une grande maison que mon oncle avait monté brique par brique ... Il vivait avec sa soeur ... C’étaient des maisons mitoyennes, alors on était chez l’un, chez l’autre, tout le temps. Ça se réunissait, les voisins. C’est là que j’ai vu que ceux qui s’amusaient le plus, c’étaient pas les jeunes, c’étaient pas les gens les plus jeunes, les plus drôles ... ” C’est une atmosphère conviviale, fraternelle que Catherine ne retrouve pas en Haute Savoie. Dans le Nord “ on n’attendait pas les fêtes et le 15 Août pour voir les Gilles de Benche, y avait toujours une occasion d’échanger les tartes et le café ”. Une autre coutume la marque aussi: le fait que tous les samedis matins les maisons soient nettoyées de fond en comble à grande eau : “ On pataugeait dedans à pieds nus, on poussait l’eau dehors, les carrelages (rire), la poussière, les carreaux, tout. Tout y allait comme on ferait à Pâques (rire) . Ça s’appelait ‘’faire le samedi’’ ”. C’est une tradition que Catherine a conservée en la reportant au samedi après-midi.