I. B. L’école.

I. B. 1. Le primaire avec des débuts difficiles

A propos de l’école, le premier souvenir qui ressurgit est négatif : il évoque, dans les débuts de la scolarité de Catherine : “ Après cette maladie j’ai pris l’école en route ”, une maîtresse “ assez dure, qu’avait des grands ongles rouges et qui avait sa pile de cahiers tous les matins et qui passait auprès de chaque enfant pour leur tirer les oreilles et les cheveux parce que, sur le cahier, c’était pas comme elle voulait. Alors c’était la terreur dès le matin ”. Catherine ayant été malade aux alentours de quatre-cinq ans, ce serait donc au moment où l’on met en place les pré-requis à la lecture que cette personne sévit. Quel goût pour les activités intellectuelles a-t-elle suscité par ses méthodes “ musclées ” ?

Les autres événements de l’école primaire sont nettement moins stressants. Dans des classes à cours multiples, Catherine se rappelle les fins de semaine où elle nettoie les tables à la cire avec ses camarades, un moment agréable : “ Nous, on s’amusait bien sous les tables (rire) à nettoyer et à cirer ”. Elle se souvient aussi de sa curiosité au sujet des activités des cours de fin d’études : “ ‘Quand les élèves du certificat d’études faisaient des dictées ou apprenaient des choses en sciences, nous qui étions un peu plus petits, on avait vraiment l’oreille tendue comme des voyeurs parce qu’on savait bon pour certains qu’on ferait pas ce qu’ils ont fait vu qu’on allait passer un concours pour entrer en sixième’ ”. Ce concours laisse quelques traces : “ le départ au petit matin, la trouille, un parent d’élèves, un des rares, qui avait une voiture assez grande pour emmener les quatre-cinq candidats ”.