II. Vie professionnelle

II. A. Premières années

Après une année en collège comme professeur d’anglais et le passage du CAP, Catherine obtient “ la classe unique qu’(elle) demande ”. Puis, son mari travaillant en Suisse, elle demande à se rapprocher de la frontière et se retrouve en classe enfantine avec “ 43 enfants de moyenne ... sans femme de service et les WC au fond de la cour ”. Elle se souvient que “ c’était très lourd ”. Elle quitte alors le département durant trois ans pour se retrouver, au retour, sur le même poste, transformé alors en “ classe maternelle ”. Elle change aussi de locaux pour emménager dans “ une jolie bulle ” qui l’intrigue quand elle la voit en se promenant. Mais, en prenant possession des lieux, Catherine découvre qu’il n’y a “ pas du tout l’espace qu’elle croyait avoir, (que) c’était très étroit et (que) les enfants étaient nombreux dans les classes ”. Il lui en reste un souvenir “ plus de fatigue que de choses très agréables ”. De plus Catherine ne partage pas le choix de ses collègues de maternelle. Elle trouve “ qu’elles travaillaient trop en fonction de l’école primaire ” et précise : “ C’est là que j’ai compris qu’à l’école maternelle on pouvait faire des enfants mauvais en français ou mauvais en maths. A partir du moment où on veut trop en faire en français, trop en faire en maths, où on ne pense qu’à après et pas à prendre le temps des choses, et puis qu’elles soient acquises de l’intérieur, qu’on n’ait plus besoin d’y revenir, et bien on rate un petit peu sa mission ”. Outre le manque d’espace, la politique pédagogique de cette école ne lui convient pas. Elle obtient alors son changement pour une école à deux classes.