II. D. Pédagogie

II. D. 1. Pratique de classe

La pratique pédagogique de Catherine paraît assez classique mais se rattache au concret. Pour financer des activités périscolaires, les enfants ont, avant les vacances de printemps, fabriqué des cakes. “ Alors là, ils ont appris sur le tas ce qu’était un prix de revient, ce qu’était un prix de vente, les proportionnalités pour la quantité d’ingrédients à acheter. Oui, ils ont fait ça de bout en bout, c’était bien. Ils ont eu très peur de la quantité d’oeufs qu’il fallait (rire) : 199. C’est ça, c’est la chance d’une population d’enfants avec qui on peut faire des choses comme ça ”. La classe est aussi affliée à l’OCCE et semble avoir financièrement quelques moyens : avec l’argent de la coopérative, “ cette année les élèves se sont offert un camescope et ils en usent bien. Mais il n’y en a plus qui n’acceptent pas d’être vus ”. Ce qui pourrait être considéré comme une acquisition superflue offre, en dehors de la possibilité de témoigner de certaines activités scolaires, celle de devoir apprendre à maîtriser l’outil d’un point de vue technique : que filme-t-on ? Que choisit-on plus particulièrement ? Comment le filme-t-on ? mais aussi du point de vue de sa propre image : comment se présente-t-on face à la caméra ? Peut-être est-ce un moyen de devenir plus critique face aux médias ? En outre c’est en réunion de coopérative que sont établies certaines règles de la vie ensemble : “ Avant la première réunion, on remet au goût du jour le contrat de vie qu’on a fait entre nous ... Donc chacun le respecte. Ils sont partie prenante tous ensemble, il suffit de dire ‘’qu’est-ce qu’on a décidé ?’’ Tout de suite ils savent ”.