III. Conclusion

Il m’a été difficile de repérer les affects de Catherine à l’évocation de ses souvenirs concernant sa vie personnelle et professionnelle et de les de mettre en lien. Ils n’étaient pas absents, mais j’ai eu le sentiment qu’elle en était très distanciée, elle évoque des parents “ un peu terribles ” dont le divorce fut “ assez cauchemardesque ”, et la “ terreur ” de ses débuts scolaires, tout en narrant certains faits avec un plaisir évident. Et je ne me suis pas autorisée à reformuler ces termes forts d’une manière ou de l’autre. Je ne m’en sentais pas le droit. Il est vrai que, si elle n’a pas eu la réaction de Carole : “ Mais c’est indiscret... ”, ou celle de Marc : “ C’est pointu ce que vous demandez... ”, si elle n’a pas refusé le deuxième rendez-vous, elle paraissait trouver de nombreuses excuses pour l’éviter : manque de temps, réunions, voyage scolaire ... Ce qui était vrai, mais ce qui l’était également pour les six personnes que j’interrogeais à cette époque. Cela n’enlève rien à ses qualités. Elle est assez proche des enfants, de leurs jeux, peut-être cela lui rappelle-t-il ses propres jeux avec son frère et sa soeur dans et autour de la maison familiale ? Elle a aussi besoin d’une certaine liberté, paraît prendre, dans les suggestions administratives, ce qui lui convient (les devoirs surveillés) et ne manque pas d’humour. Enfin, elle ressent la nécessité de formation à la relation avec les adultes