2. Approches psychopédagogiques de l’éducation psychomotrice

Si la psychocinétique a été et demeure d’une importance capitale en ce qui concerne l’éducation psychomotrice à l’école primaire, un courant psychopédagogique s’est aussi développé pendant deux périodes : d’une part entre 1971 et 1978, d’autre part entre 1985 et 1999. On retrouve Pierre Vayer à ces deux époques ; d’abord professeur d’éducation physique, directeur du Centre d’Education Physique spécialisée de Sens, il est attaché de recherches à l’Université de Haute-Bretagne (Rennes) au moment de la parution de ses ouvrages destinés à l’école maternelle et élémentaire. Lorsqu’il écrit avec Charles Roncin en 1988, il est docteur ès lettres, directeur de recherches à l’Institut Piaget de Lisbonne. Roncin est docteur en psychologie, maître de conférences à l’Université de Haute-Bretagne (Rennes II). Lorsqu’il écrit avec Cécile Saint-Pierre, il est docteur en psychologie et docteur d’état en sciences de l’éducation. Cécile Saint-Pierre possède un baccalauréat en éducation physique et une maîtrise en éducation. Mais il ne faut pas oublier que c’est d’abord avec Louis Picq que Vayer a initié, parallèlement à Le Boulch, l’éducation psychomotrice. Cependant, leur travail s’étant établi avec les enfants ’arriérés’397, nous ne le présenterons pas ici. Lagrange, qui a fait paraître en 1974 un seul ouvrage d’éducation psychomotrice, est diplômé de l’école normale supérieure d’éducation physique et, au moment où il écrit cet ouvrage, directeur de deux centres de rééducation spécialisée. Lapierre et Aucouturier, dont les écrits sur l’éducation psychomotrice se situent uniquement dans la première période, sont alors tous deux professeurs d’éducation physique et Directeurs d’un Centre d’Education Physique Spécialisée, André Lapierre à Gap, Bernard Aucouturier à Tours. Sylvie Donnet, qui se réfère à ce dernier, est institutrice en classe maternelle. On constate ainsi que la plupart de ceux qui ont élaboré l’éducation psychomotrice ont été engagés dans la rééducation.

En ce qui concerne les auteurs belges, Lucie Staes est maître de Formation à l’Institut Parnasse – Deux Alices de Bruxelles, où elle coordonne la section de psychomotricté ; cet institut forme des éducateurs en éducation physique et des paramédicaux dont des psychomotriciens. Après avoir été instituteur primaire, Bruno De Lièvre a passé un doctorat de psychologie à l’Université de Mons où il est actuellement maître assistant. Quant à Auguste de Meur, il a dirigé les publications du Centre Pédagogique de Mons, mais nous n’avons pu avoir d’autres informations le concernant.

Notes
397.

PICQ, L. et VAYER, P. : op. cit.