Chapitre 2 :
Une première voie de résolution possible :
l’approche globale du « lire-écrire »

L’existence d’une population d’élèves, en cycle 2, concernée par des difficultés d’apprentissage non résolues dans le « lire-écrire », incite à rechercher, dans le paysage pédagogique, des réponses adaptées. Une orientation insiste particulièrement sur l’introduction des textes écrits auprès de l’élève, dès le début de l’apprentissage : il s’agit de l’approche globale. Abandonnant l’étape de l’implantation du code, cette méthode semble correspondre à la situation de notre population si sensible à la notion de sens dans le discours. Pour les élèves de notre recherche, nous faisons l’hypothèse qu’à travers un langage très élaboré se dissimulent une attirance pour l’écrit et une envie de compréhension. Le malaise soulevé par la présence d’un code offre l’opportunité d’aller solliciter les pédagogies qui minimisent ce passage instrumental. Derrière ce calcul, nous doutons néanmoins du choix stratégique. L’approche globale constitue-t-elle pour eux un renforcement de leur comportement défaillant en situation de lecture ? A l’opposé, cette méthode répond-elle à leurs prédispositions, aux compétences qu’ils ont déjà accumulées sur la langue ?

Nous nous proposons de présenter les principes généraux de l’approche globale et de pointer quelques activités avec les objectifs attendus. Le cadre étant posé, il est impératif de voir en quoi cette méthode répond ou non à la situation de notre population.