L’accès au champ psycholinguistique se réalise, dans notre démarche, en pointant préalablement les faiblesses des pédagogies du sujet et des pédagogies de l’objet. Pourtant celles-ci, n’en doutons pas, occupent une place dominante dans les pratiques des enseignants. Dans la première partie, la remise en cause des pédagogies du sujet et de l’objet s’est instruite au regard de notre population. Nous lui donnons maintenant une tonalité plus fondamentale qui irait, sans les ignorer, au-delà des difficultés de notre population. Nous souhaitons vérifier si ces pédagogies classiques32 ne sont pas intrinsèquement porteuses d’insuffisances structurelles et d’imperfections pédagogiques. Pour accompagner ce cheminement théorique et offrir un balisage à un changement de posture pour l’enseignant, il convient de pointer avec précision ce qui fait fondamentalement obstacle dans les dispositifs actuels et poser un regard critique sur ces orientations. Sans que nous saisissions encore les raisons véritables, les pédagogies menées en classe sur le « lire-écrire » semblent porter une responsabilité sur l’émergence des difficultés. Nous interrogerons la présentation de la langue qui est faite aux élèves par les pédagogies linguistiques et la place accordée à l’apprenant, lecteur-scripteur, dans les pédagogies du sujet.
Nous assimilons les pédagogies classiques à celles prioritairement centrées sur la langue et à celles axées sur le sujet. Pourtant, il nous faut reconnaître, parmi elles, une différence importante : les premières apparaissent plus traditionnelles et aussi plus utilisées que les secondes.