0113.1. Percevoir un phonème en début de mot

Il ne s’agit pas tout de suite d’isoler « physiquement » le premier phonème d’un mot dans la mesure où cette compétence, importante au demeurant, exige quelques étapes préliminaires. Le travail de perception constitue une forme de sensibilisation à la composition phonémique des mots. Certains enfants ne voient dans le mot qu’une entité de sens ; ils ignorent, voire refusent, l’existence d’un code. Sans leur faire abandonner l’idée de sens (approche globale), l’objectif consiste à les éveiller à une réalité acoustique de la langue (approche phonique). L’enseignant choisit une série d’images pour lesquelles le phonème se situe de préférence seul dans une syllabe (exemple : si le travail porte sur le phonème « a », le choix pourra se porter sur avion). Il énonce oralement le phonème sur lequel va porter l’exercice, en choisissant tout d’abord un phonème vocalique (exemple « a ») puis un phonème fricatif (exemple « f ») et enfin, si l’enfant témoigne d’une grande aisance, un phonème comme « p » ou « k ». La consigne est de répondre OUI lorsque le phonème en question se situe en début de mot. L’enseignant montre l’image et le verbalise aussitôt.

Figure n°62Perception du phonème initial

Une variante de cette exercice privilégiera des mots comportant tous le phonème « é ». Pour quelques mots seulement, le phonème « é » sera situé en début. Voici deux séries possibles :

Série n°1 : dé, étiquette, hélicoptère, araignée, clé Série n°2 : église, sifflet, pied, hérisson, briquet