L’évaluation de fin GS est individuelle mais les élèves sont regroupés par deux afin qu’ils n’aient pas trop peur de l’épreuve. A tour de rôle, ils répondent aux questions posées par l’examinateur. Les tables individuelles qu’ils occupent sont séparées par une plaque de bois de sorte que les manipulations de l’un ne soient pas visibles de l’autre. Dans un local prévu à cet effet, le petit groupe reste un trentaine de minutes puis est reconduit dans sa classe.
Les parents ont été préalablement informés de cette épreuve et du thème sans que le contenu ne soit dévoilé. Sur l’ensemble des élèves, quelques uns risquent de refuser leur participation; il est convenu de ne pas insister auprès d’eux. Pour chaque enfant, une fiche signalétique est établie sur laquelle apparaissent d’abord le nom, le prénom et la date de naissance. Aucune information sur l’histoire scolaire de l’élève n’est demandée à l’enseignant afin de privilégier une analyse exclusivement centrée sur la conscience phonographique. Sur cette même fiche, les différentes activités de conscience phonographique font l’objet d’un inventaire.
Avant de commencer les activités diagnostiques, un échange est essentiel afin de mettre en confiance les élèves. Le travail qui se réalisait en classe est évoqué, une présentation des personnes est entreprise et une rapide description de l’évaluation est faite : « ‘nous allons faire quelques exercices avec des images. Tu réponds du mieux que tu peux ; si tu ne sais pas, ce n’est pas grave. Lorsque les exercices seront terminés, je vous reconduirai dans votre classe’ 137 ». Les premières activités se réalisent avec des images comme support : nous en profitons pour vérifier que la désignation de chaque image est correcte :
Le maître (M): « Voici pour chacun quelques images ». Un paquet d’une dizaine d’images est mis sur chaque table et les élèves sont invités à les étaler. Afin de simplifier la présentation du dialogue, nous considérerons la présence d’un seul élève (E).
(M) « Peux-tu me dire ce qu’il y a sur ces images? ». Toutes les images qui ne sont pas connues des élèves sont éliminées.
Si ultérieurement, chaque exercice sera décrit, l’évaluation compte sept activités pour la conscience syllabique et sept autres pour la conscience phonémique. Nous optons pour l’attribution d’un point à chaque compétence atteinte de sorte qu’au maximum un élève puisse atteindre un total de 14 points. Une précision s’impose alors: elle concerne une connaissance pour laquelle il serait difficile de prétendre qu’elle est, soit véritablement installée, soit totalement absente. Dans cette configuration, notre choix consiste à suivre de manière exclusive les appréciations « acquis » ou « non acquis ». Par conséquent, à une compétence donnée, l’évaluation donnera 1 pour « acquis » ou 0 pour « non acquis », cette dernière valeur pouvant regrouper l’éventualité d’une acquisition partielle.
Pour une population établie, l’évaluation de conscience phonographique pourra être présentée sous la forme d’un tableau où, à côté de chaque élève dénommé par un chiffre pour préserver l’anonymat, une note sur 14 sera transcrite. Prenons l’exemple d’un effectif imaginaire de 5 enfants, le tableau des résultats se présentera alors de la manière suivante:
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EVALUATION des compétences en conscience phonographique |
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| POPULATION | SCORE (sur 14) |
| Elève n°1 | 12 |
| Elève n°2 | 8 |
| Elève n°3 | 14 |
| Elève n°4 | 7 |
| Elève n°5 | 10 |
Systématiquement, une indication de temps est donnée par rapport aux repères de l’enfant : la récréation, le goûter, le déjeuner, etc...