0112.1. La pertinence de la démarche

Les deux distributions appartiennent l’une comme l’autre à une échelle de mesure d’intervalles. Outre le fait qu’il s’agisse de données numériques, plusieurs caractéristiques sont repérables:

  1. à chaque individu correspond une modalité et une seule ;

  2. les modalités, c’est-à-dire les valeurs attribuées, sont distinctes et ordonnées ;

  3. il existe une relation d’ordre avec une origine et une unité.

Par contre, toutes les opérations entre les données ne sont pas recevables. Ainsi, il n’est pas défendable d’affirmer que le score de 8 en conscience phonographique équivaut à deux scores de 4. En d’autres termes, un même élève qui aurait fait deux fois la même épreuve avec un résultat identique de 4 ne pourrait pas prétendre en maîtriser le contenu comme un enfant qui aurait atteint 8. Par conséquent, le niveau de mesure de cette étude ne renvoie en aucune façon à une échelle de rapports.

Dans la mesure où les deux distributions sont deux échelles d’intervalles, il va être envisageable de calculer le coefficient de corrélation. Nous souhaitons vérifier si les compétences phonographiques de grande section sont corrélées avec celles ayant trait avec la maîtrise du « lire-écrire » en CP. Autrement dit, un élève ayant réussi l’épreuve de conscience phonographique en fin de grande section connaîtra-t-il de bons résultats au cours de son CP dans la lecture et dans l’écriture? Inversement, un élève jugé faible dans les compétences de conscience phonographique aura-t-il connu des difficultés lors de sa scolarité en CP?

La réponse à ces deux questions est évidement très associée à notre recherche en ce sens que la nature du coefficient de corrélation permettra de valider ou non l’influence entre la conscience phonographique et le « lire-écrire ». Avant d’entrer dans le calcul proprement statistique en donnant une réalité numérique à cette corrélation, une représentation graphique va mettre en correspondance les données x et y. Rappelons, à cet égard, les réponses possibles:

  • la corrélation ne se manifeste pas entre les deux variables, alors les points sont disséminés sur le tableau-graphique sans qu’il existe le moindre regroupement.

  • La corrélation se réalise entre les deux variables, alors les points se regroupent, formant une sorte de concentration sur le tableau.