1. Les compétences de nature qualitative et de nature quantitative

A première vue, il n’est pas aisé de penser la séparation entre des compétences de nature qualitative et celles qui seraient de nature quantitative. Pourtant, la découverte d’un savoir s’accompagne souvent de cette articulation entre une compréhension qui autorise un premier contact, une certaine lumière sur une connaissance, et la mémorisation plus axée sur une tentative de conserver comme immuable une et surtout plusieurs connaissances. Dans l’orientation systémique du « lire-écrire », ces deux niveaux de compétence sont installés selon deux périodes successives qui pourraient correspondre, pour la première, aux classes maternelles et pour la seconde, aux classes primaires. Il est nécessaire de préciser que la chronologie de l’apprentissage ne s’apparente pas tout à fait à cette ligne du temps. En réalité, il apparaît plus juste d’évoquer des va-et-vient incessants entre ces deux étapes qui se manifesteraient dès les plus petites classes, différemment selon les enfants, leur expérience de la langue et leurs aptitudes naturelles. Nous maintenons cependant la priorité accordée à la compréhension comme une phase absolument première.